Bridé par les dissensions au sein du bloc FLN, à majorité relative, l'exécutif communal de Souk Ahras demeure figé et incapable de gérer cette phase décisive qu'est la répartition des quatre postes de vice-président. L'échec avéré d'une première tentative de tirer profit d'une alliance FLN-HMS-RND a inspiré les élus locaux du parti de Belkhadem pour lancer, vainement, un clin d'œil en direction du FNA. Tentative restée sans concrétisation à cause d'une tripolarité au sein du groupe FLN et des ambitions de chaque parti représenté au sein de la commune, ainsi que des élus des deux partis de l'alliance présidentielle et les deux représentants du parti des travailleurs compris. Toute fausse manœuvre sera synonyme d'hostilités pour l'une ou l'autre partie, et augmentera, à coup sûr, l'émergence d'une majorité opposante, composée de mécontents de différentes obédiences. Celle-ci est capable de plonger la commune dans une interminable guéguerre, dont les prémices sont perceptibles depuis un mois. Avec ses six sièges, le FNA, rassuré par une promesse de deux vice-présidences, s'est engagé, d'après des échos, dans des négociations à propos d'une alliance avec le FLN, suite à la demande de ce dernier dans le but de court-circuiter toute éventuelle coalition entre contestataires. En attendant des jours meilleurs pour la commune de Souk Ahras, les supputations vont bon train et les injonctions et interférences des organes centraux des différentes formations politiques compliquent davantage la tâche du nouveau P/APC. Ce dernier aura à choisir entre la gestion des affaires de la cité et celles des conflits interminables, que viendront provoquer les groupes antagoniques existant au sein d'un exécutif communal qui risque d'être géré à distance par un député déchu et un autre dit peu introduit au sein de l'état-major de son parti, ainsi que quelques promoteurs ou relais. La même situation prévaut dans les communes de H'nencha et Tiffech.