La gestion des collectivités locales continue, comme durant les années précédentes, à poser problème. Les communes algériennes débutent l'année 2008 avec les mêmes problèmes liés à l'absence d'un cadre juridique clair permettant une gestion sans faille des affaires des citoyens. Plus d'un mois après les élections locales du 29 novembre 2007, de nombreuses APC demeurent encore bloquées du fait de l'absence d'une majorité. Plus de 500 communes, selon le MSP, sont toujours gelées et la mise en place des conseils communaux n'est pas pour demain. Le statut quo est toujours de mise.L'intransigeance des élus des différents partis siégeant dans ces Assemblées complique davantage la situation au détriment des citoyens qui doivent prendre encore leur mal en patience. Les promesses ne se concrétiseront pas de sitôt. Le blocage n'est pas lié principalement aux résultats des dernières élections, puisque le précédent quinquennat était également jalonné de telles situations, résultantes de l'absence de moyens, et la non-clarification des prérogatives des élus locaux. La situation est sans précédent dans un pays « qui affirme sa volonté de relancer le développement local ». Un stand-by qui dure Les solutions sont-elles difficiles à trouver ? Veut-on réellement donner un coup de starter à une bonne gestion des affaires locales ? Décidément, le gouvernement ne va pas plus vite que les mutations sociales et ne répond pas aux exigences de la gouvernance moderne. Les codes de la commune et de wilaya devant apporter des solutions à ces problèmes, ou du moins les rendre moins complexes, n'arrivent toujours pas à voir le jour. « Les avant-projets des codes de la commune et de wilaya sont fin prêts depuis des années et attendent un contexte politique propice pour être soumis au conseil du gouvernement », a déclaré, le 26 décembre dernier, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale. Ce « contexte politique propice » interviendra quand ? Avant les élections législatives du 17 mai 2007, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait, rappelons-le, affirmé que la révision desdits codes sera faite avant les locales. Raison invoquée : « On ne veut pas que les gens (responsables des partis de l'opposition) disent que l'on a concocté un texte sur mesure. »Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, avait, lui aussi, confirmé à plusieurs reprises cette probabilité. Depuis, rien n'a été fait et le contenu du texte en question est toujours la grande inconnue. Considéré comme un texte prioritaire, lors de la campagne électorale pour les dernières élections locales, il est, semble-t-il, relégué au second plan au profit de « la révision constitutionnelle et du troisième mandat ». Le secrétaire général du FLN, dont le parti aurait élaboré son propre projet des codes de la commune et de wilaya, n'évoque plus cette question. Le débat est complètement détourné et l'approche de la fin du mandat présidentiel n'est pas propice à sa relance. Les communes et les problèmes des citoyens peuvent-ils attendre ?