A l'initiative du centre de santé communautaire d'El Khroub, M. Abdenouri, directeur de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie ; service relevant de la chefferie du gouvernement, sera l'invité de marque de la rencontre qui y sera organisée le 1er décembre prochain, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Au programme de cette journée, les organisateurs ont prévu plusieurs communications relatives à ce thème dont celle de M. Abdenouri qui fera part aux participants des grandes lignes de la politique nationale concernant la prévention et la lutte contre la drogue. Il sera suivi de M. Belmahi, directeur du laboratoire de toxicologie au niveau du CHU de Constantine, lequel interviendra, pour sa part, sur le thème de la définition des drogues et de la toxicomanie. Quant au directeur du centre de santé communautaire, le Dr Bouchagour, il abordera la relation entre la toxicomanie et le sida. Cela étant, cette rencontre prévue au centre culturel M'hammed Yazid d'El Khroub, pourrait également être rehaussée par la présence de M. Mormont, enseignant à la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'université de Liège, qui évoquera, si sa présence est confirmée, les aspects psychologiques de la toxicomanie et du sida. En 2004, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « neuf sur dix personnes ayant besoin d'urgence d'un traitement du HIV n'en bénéficient pas, de même qu'entre cinq et six millions de personnes mourront dans les pays en développement au cours des deux ans à venir si elles ne sont pas placées sous traitement antirétroviral ». Un rapport d'Onusida relève, pour sa part, que les femmes représentent maintenant près de 50% des personnes infectées dans le monde (contre 41% en 1997), et 57% en Afrique subsaharienne, où l'on estime également que neuf sur dix personnes ayant besoin d'urgence d'un traitement du HIV n'en bénéficient pas. Outre cela, Onusida estime que 15 millions d'enfants de moins de 18 ans dans le monde ont perdu un ou leurs deux parents à cause du sida, dont 12 millions en Afrique subsaharienne, et relève par ailleurs que « l'épidémie en Asie s'étend rapidement comme le prouve la brusque augmentation des infections en Chine, en Indonésie et au Vietnam avec 7,4 millions de personnes contaminées vivant dans la région et 1,1 million de personnes qui y ont été nouvellement infectées l'an dernier ». Et comme l'Asie représente 60% de la population du globe, l'épidémie du sida en hausse rapide dans ce continent pourrait avoir, selon le rapport d'Onusida, des implications énormes pour le monde entier.