Erigé sur les hauteurs du plateau du Mansourah, le centre national de formation des personnels pour handicapés (CNFPH) abritera, le 10 janvier prochain, un séminaire articulé autour de la thématique du « rôle de la société civile face au phénomène des harragas ». Pour cet évènement, placé sous le parrainage du ministre de la Solidarité nationale et du wali de Constantine, des invitations ont été lancées à l'échelle de six wilayas de l'Est. Initiateurs de ce vaste forum, l'association Ennour et l'office des établissements de la jeunesse (ODEJ) de Constantine ont adressé des invitations tous azimuts dans l'espoir de réunir dans le vaste auditorium du CNFPH une assistance éclectique, composée en majorité d'universitaires et de représentants du mouvement associatif. En outre, selon le directeur de l'ODEJ, de jeunes harragas, de tous bords, seront là pour apporter leurs témoignages lors de la séance plénière, mais aussi durant les ateliers thématiques qui seront mis en place pour débattre et explorer en profondeur les aspects les plus méconnus de ce phénomène lequel prend, faut-il le rappeler, une ampleur énorme, si l'on se réfère aux communiqués officiels émanant du commandement des forces navales algériennes. Les chiffres sont assez révélateurs pour se passer de commentaires : 1 485 harragas interceptés en 2007 contre 1 016 en 2006 et 335 en 2005. En outre, d'après cette même source d'information, ils sont de plus en plus nombreux à payer de leur vie leur désir d'évasion. En effet, les chiffres sont éloquents s'agissant du nombre de cadavres repêchés dans les eaux territoriales algériennes : 29 en 2005 et 73 en 2006.