Un panel de praticiens algériens et français, spécialistes en psychothérapie et psychanalyse, a pris part, hier, au 3e colloque portant sur la spécialité, abrité par le centre national de formation des personnels spécialisés des établissements pour handicapés (CNFPH). Organisée par l'association de psychologie d'Alger et la société psychanalytique de Paris, en collaboration avec le laboratoire d'anthropologie psychanalytique et psychopathologique et le CNFPH, le rendez-vous est considéré par les participants, venus de France et de plusieurs wilayas du pays, comme une étape nécessaire pour faire la lumière sur les expériences des deux pays en matière d'approche de traitement et de prise en charge des pathologies sociales spécifiques au milieu culturel et social de chaque pays. « Notre expérience en la matière demeure appréciable au vu des opérations menées en direction des victimes du terrorisme, des fléaux sociaux, mais aussi avec les victimes des psychotraumatismes subis lors du séisme de Boumerdès, mais nous cherchons tout de même à développer le lien entre le travail du psychothérapeute et celui du psychanalyste », a indiqué à la presse Nadia Fedala, psychothérapeute au centre d'aide psychologique d'Alger. Marquée par des conférences et des exposés cliniques, la rencontre qui sera clôturée aujourd'hui, a été aussi un espace de formation pour les praticiens nationaux grâce aux échanges d'expériences avec les spécialistes de l'Hexagone et les travaux en ateliers, animés par des modérateurs algériens et français autour des thématiques libres. Le travail de psychothérapie accompli au niveau des structures de la direction de l'action sociale (DAS), avec les différents cas sociaux, a fait l'objet de longs débats, surtout que la tendance est aujourd'hui au travail de proximité. A ce sujet, l'on apprendra que le ministère de la Solidarité nationale entreprend d'ouvrir des formations au profit des éducateurs de proximité, qui auront pour mission la prise en charge des cas sociaux dans leurs quartiers. Une formation de deux ans sera proposée, à partir de la prochaine rentrée, aux candidats ayant le niveau de terminale pour l'obtention du diplôme d'éducateur, alors que les bacheliers pourront décrocher le diplôme d'éducateur spécialisé à l'issue de trois ans d'études. Les modalités de formation seront annoncées dès l'adoption des statuts particuliers des fonctionnaires du secteur de l'action sociale.