Le marché couvert Amar El Kama (ex-rue de Chartres), situé à la Basse Casbah, ne dispose pas de cabines d'essayage. Ce dernier ne désemplit pas à longueur d'année vu le grand choix de marchandises disponibles : vêtements, tissus, etc., à des prix défiant toute concurrence. Les clients (es) y affluent en grand nombre. Reste qu'une fois le choix des effets vestimentaires fait, ils se trouvent confrontés au problème d'essayage. Les boutiques qui se trouvent sur place sont trop exiguës pour y aménager un espace à cet effet. Et même les quelques cabines payantes ouvertes au sous-sol du marché, à côté des toilettes publiques, sont fermées depuis presque une année. Néanmoins, le propriétaire d'une friperie, située à l'extérieur du « bazar », a trouvé une bonne astuce pour remédier à cette situation. Sans crier gare, et sans être inquiété outre mesure, il a tout simplement reconverti son commerce en cabines d'essayage. Ainsi, pour éviter les éternels va-et-vient pour l'échange des vêtements et les nombreux désagréments qui en découlent, on peut y accéder en déboursant 10 DA. Les dizaines de femmes qui y défilent chaque jour laissent aisément deviner le véritable filon d'or sur lequel est tombé ce commerçant rusé. La question que l'on se pose est de savoir si ce dernier opère en toute légalité. Cela est une autre paire de manches.