Au vu du comportement adopté par quelques employés de la direction générale de la caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) de Annaba, il semble que l'anarchie est toujours de mise. Après plusieurs années d'application de la procédure du tiers payant, les bénéficiaires de ce système, qui sont en majorité des malades chroniques (diabétiques, hypertendus et cardiaques), font toujours l'objet d'abus dans les contrôles a priori ou a posteriori, alors que le commun des mortels sait que les prix de la majorité des médicaments destinés aux malades chroniques sont très élevés. L'on est en droit d'affirmer que ce sont tous les bénéficiaires qui passeront à la vérification. On imagine, dès lors, les chaînes devant le service chargé de cette mission. Le problème pourrait se poser pour les malades chroniques, atteints d'une maladie virale ou infectieuse, mais nécessitant une consultation médicale urgente avec un traitement immédiat. Toute ces imperfections ou abus ne semblent pas avoir été pris en considération par les initiateurs du tiers payant. On bricole comme on peut, quitte à se rattraper par la suite, même si cela doit poser de nouvelles contraintes aux malades. Au lieu de remédier à cette situation, préjudiciable pour les assurés, les dirigeants de cette institution publique sont focalisés sur la généralisation de la carte chiffa, dont Annaba est l'une des villes pilotes pour son utilisation. Cette opération ne fait pas également exception à la règle ; elle aussi est sujette à des critiques, car non maîtrisable encore.