Après avoir été totalement abandonné, le téléphérique de Sidi Harb, à l'arrêt depuis le début de l'année 1999, sera remis en service en juin 2008, au grand bonheur des habitants, non seulement de la commune de Seraïdi, mais aussi des amoureux de la nature de Annaba. Cette infrastructure socioéconomique, inaugurée en 1987 avec une fréquence de transport de 800 personnes/heure, avait coûté à la wilaya, pour sa réalisation, plusieurs centaines de millions de dinars. Celle-ci avait été interrompue pour des problèmes techniques, tels que ceux liés à l'état des câbles porteurs et des 68 cabines que les experts de Verital avaient qualifiés être à haut risque. C'est dans le cadre du partenariat que l'APC de Annaba, propriétaire du téléphérique, l'avait loué à Bouna Motor, une société privée. Après plusieurs années de gestion et quelques tentatives de remise en état, la société en question, confrontée à des dépenses faramineuses d'entretien et de maintenance, s'était avouée vaincue. Après maints tâtonnements et hésitations, l'APC avait finalement reconnu le déficit, tant sur le plan social, économique que touristique de ce moyen de transport. Multipliant les contacts avec le ministère des transports, elle a réussi à imposer sa remise en état et la consultation d'un bureau d'études pour l'élaboration du dossier. Ce qui a été fait. L'expertise, effectuée par l'entreprise Métro d'Alger sur les ouvrages de base et les autres installations du téléphérique, a été totalement réalisée. S'agissant des travaux de réhabilitation confiés à une entreprise française, ils ont démarré en août 2007 par un diagnostic de l'état des lieux, notamment des câbles pour repérer les équipements à renouveler. A ce sujet, plusieurs habitants de Seraïdi diront : « Nos responsables locaux ont mis du temps pour s'apercevoir que le téléphérique n'est pas un luxe, mais un moyen de développement économique et social de toute la région de Annaba. Les habitants de Seraïdi, particulièrement les étudiants et travailleurs, ont subi, durant plusieurs années, le diktat des transports privés. Cela devenait insupportable, d'autant que dans notre commune, perchée à 900 m d'altitude sur le mont de l'Edough, le chômage a atteint un seuil alarmant. Confrontés à l'oisiveté, nos jeunes ont été contraints de verser dans des actes réprimés par la loi. J'espère que l'annonce de la reprise d'activité de ce moyen de transport ne tardera pas à se concrétiser ». Du côté de la direction des transports, l'on affirme que le téléphérique sera bel et bien mis en service en juin 2008.