La première session de la nouvelle APW de Tizi Ouzou a été marquée par un long débat autour de l'adoption du règlement intérieur de l'assemblée. Quelques élus sont revenus à la charge à plusieurs reprises pour contester certaines formulations des dispositions de ce document, laissant pantoise l'assistance invitée à cette première séance. L'on était loin de se douter que la question de la suspension ou de la reprise des travaux d'une session de l'APW pouvait poser problème. Des compromis à l'arraché ont été obtenus par le nouveau président pour avancer dans l'adoption du règlement intérieur, « point par point ». La lecture du programme d'action que s'est tracée l'assemblée était beaucoup plus attendue que des échanges parfois vifs sur des questions secondaires. Le P/APW a tenté, avec succès vers la fin, d'assurer la « police des débats », comme stipulé par ailleurs dans le même règlement intérieur. Après les tractations qui avaient précédé l'installation de l'assemblée, il est fortement attendu des différents groupes d'élus qu'ils s'engagent avec fermeté à concrétiser des projets d'importance pour la wilaya. Des tiraillements politiques ne peuvent qu'exaspérer et désabuser les citoyens en attente de règlement des problèmes aussi élémentaires que l'eau, les routes, l'assainissement, le gaz…D'énormes retards ont été enregistrés dans tous les secteurs d'activité. Des routes nationales saturées, une voie ferrée embryonnaire, un environnement dans la lanterne rouge…, la wilaya de Tizi Ouzou a toutes les raisons de se mobiliser pour amorcer la relance de sa vie économique. Des budgets faramineux sont régulièrement annoncés par l'administration de wilaya pour montrer que les financements publics sont disponibles, mais les différents secteurs d'activité connaissent rarement une ébauche de relance. Le problème de base de l'aménagement des décharges intercommunales est devenu presque insurmontable. Les projets sont toujours à l'étude. Au lieu d'être aménagée et modernisée, la RN12 reliant le centre à l'est du pays est quasiment coupée à la circulation à hauteur de Taboukert. S'agissant du gaz, des citoyens se souviennent avoir payé leur quote-part symbolique en l'an 2000, mais attendent toujours d'être alimentés.