Les résidents du centre de transit Cacobath de la ville balnéaire de Tigzirt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer car, ils ne cessent d'essuyer des menaces d'expulsion de la part de la direction générale de la Cacobath. Cette dernière, a apparemment décidé d'en finir définitivement avec le feuilleton des occupants des habitations provisoires au niveau du centre en question. D'ailleurs, elle a entrepris une procédure en justice à l'encontre des résidents du centre constitué essentiellement d'enseignants dont la plupart sont établis au sein de cette infrastructure depuis 1987, date de l'ouverture de l'ancien lycée de Tigzirt, baptisé désormais au nom du martyr, Omar El Toumi. «En 1987, on nous a octroyés provisoirement ce centre, comme site d'hébergement en attendant de nous attribuer des logements, mais depuis, rien n'a été fait, et près de 20 ans plus tard, la situation demeure en l'état, ou plutôt empire de plus en plus. C'est-à-dire, aujourd'hui, on est sommés d'évacuer même les lieux alors qu'une convention a été déjà paraphée entre la wilaya et la direction de l'éducation. Donc, c'est à la DE ou bien au wali de nous signifier cette mesure mais pas au tribunal», explique un enseignant qui estime que la décision de recourir à la justice est «une insulte» à l'égard des résidents. En outre, notre interlocuteur souligne également que même les fonctionnaires du centre ne sont pas épargnés. Il cite l'exemple d'un employé qui travaille dans cette infrastructure depuis 1976, mais une décision de libérer les lieux lui a été notifiée par sa direction. Par ailleurs, il convient de noter que même plusieurs familles sinistrées du séisme de 2003, ont été recasées à l'intérieur de ce centre, mais appelées désormais, à évacuer leur gîte. D'autre part, dans une requête adressée au wali, les résidents du centre précité écrivent: «Après avoir patienté et subi toutes sortes de misères et d'atrocités avec nos familles dans des taudis en guise de logements, dans l'espoir d'obtenir un logement social où abriter dignement nos enfants, on se retrouve sous la menace d'être jetés à la rue.» Dans le même document, les rédacteurs du texte ajoutent: «Toutes les promesses de relogement avancées par le chef de daïra sont toutes restées vaines». Enfin, toujours à travers leur missive les résidents du centre de transit de l'antique Iomnium se disent prêts à finaliser les travaux des 20 logements Opgi situés du côté ouest de la ville, s'ils leur seront octroyés.