Quelque 20 m de câbles ont été volés la semaine dernière des locaux de l'unité opérationnelle des télécommunications d'Algérie Télécom (A T), situés à la Rampe Tivoli sur l'avenue de l'Aln. « C'est à partir de la chambre de Sonelgaz non sécurisée, située en bas de la passerelle qui donne sur la rue Hassiba Ben Bouali, que se sont introduits les délinquants. Nos agents ont constaté qu'un des câbles a été sectionné, causant une panne dans la région du Ruisseau », relève un travailleur de l'entreprise en précisant que les jeunes, qui ont transformé la chambre de Sonelgaz en « diki », ont découpé un grillage et se sont introduits de nuit dans les locaux mitoyens d'A T. « La chambre de Sonelgaz contient des équipements d'électricité d'une grande importance. Les délinquants sont des récidivistes. C'est la 4e fois que les câbles de cette chambre ont été volés. » Pourtant, des correspondances ont été envoyées à Sonelgaz mais sans aucune réaction de l'entreprise, assure notre interlocuteur. « Malgré les incessants appels de A T, Sonelgaz n'a pas réagi en fermant le local laissé ouvert. Dans une lettre datant du 28 janvier 2007, notre directeur de production leur a signalé que le local de Sonelgaz situé à la rampe Tivoli est non sécurisé et que l'accès à la galerie de notre entreprise est facilité par une porte, mais nos réclamations n'ont eu aucun effet à ce jour. » Selon ces travailleurs, les délinquants passent la nuit dans la chambre de Sonelgaz « sans craindre d'être électrocutés et y font des choses pas très orthodoxes. » « Pour s'en convaincre, il suffit de faire une visite à l'intérieur de ces installations, on y trouve de tout. Les jeunes qui ne sont pas embêtés par les agents de Sonelgaz, ont ramené tout un mobilier et ont transformé le cagibi en diki », assurent-ils, en relevant que des policiers sont venus dernièrement et ont embarqué des jeunes, dix garçons et deux filles. Pis encore, des bouteilles d'acétylène se trouvent à l'intérieur d'un local mitoyen toujours fermé. « La société privée, propriétaire, les a abandonnées en fermant boutique. Les différents services ne s'en soucient guère. Il suffirait d'une petite étincelle pour que toute la rampe soit touchée, mais qui s'en soucie ? Sûrement pas les services qui parlent souvent des hauts risques », déplore-t-on. Sans oublier le non-respect des conditions d'hygiène dans les escaliers qui mènent à la rampe. « Les citoyens n'empruntent plus cet endroit et les travailleurs des locaux qui se trouvent sous la rampe font des détours pour s'y rendre. Ne parlons pas de la nuit. Personne n'ose s'y aventurer car c'est devenu un véritable coupe-gorge », indiquent-ils.