L'écart technologique entre pays riches et pays pauvres demeure énorme, et la capacité d'absorption des technologies nouvelles reste faible dans les économies en développement, souligne la Banque mondiale dans sa dernière édition de son rapport sur « les perspectives pour l'économie mondiale ». Andrew Burns, économiste principal à la BM, a relevé : « Les pays en développement ont beaucoup de chemin à parcourir, du fait que le niveau de technologie qu'ils utilisent n'est que le quart de celui qu'emploient les pays à revenu élevé ». L'essor des contacts en matière commerciale et d'investissement avec les pays à revenu élevé, facilité dans bien des cas par les groupes de migrants, « a été essentiel au progrès technologique dans les pays en développement », a fait observer Uri Dadush, directeur du groupe d'étude des perspectives de développement à la Banque. « Mais l'ouverture sur l'extérieur à elle seule ne suffit pas. Pour continuer à refaire le terrain perdu, les pays doivent renforcer leurs résultats scolaires, leur gouvernance, leurs infrastructures de base et leurs liens avec les groupes de migrants. » Ce qui ressort notamment du rapport, c'est que le faible niveau de diffusion des technologies au sein des pays restreint, dans bien des cas, leur niveau de progrès technologique global. Le rôle des investissements privés L'utilisation de certaines technologies nouvelles, telles que les téléphones portables, a connu un essor rapide, mais d'autres ne se sont répandues que lentement. Ainsi, le nombre d'ordinateurs individuels est de 15 ou moins pour 1000 habitants dans trois quarts des pays à faible revenu, et inférieur à 5 pour 1000 dans un quart d'entre eux. La technologie a tendance à se répandre lentement au sein d'un même pays. A ce niveau, les grandes villes et les secteurs de pointe utilisent des technologies plus avancées que le reste de l'économie. En Inde, par exemple, le secteur des services qui s'est développé grâce à l'informatique en milieu urbain emploie ce qui se fait de mieux au monde en matière de technologies, par contre, moins de 10% des ménages en milieu rural avaient accès au téléphone en 2007. La téléphonie mobile et autres nouvelles technologies sont principalement portées par d'importants investissements privés, contrairement aux anciennes technologies qui dépendaient largement des gouvernements dont la capacité à emprunter ou à dépenser pouvait s'en trouver limitée. Si la technologie se propage relativement vite au sein des élites vivant dans les grandes villes, elle met beaucoup plus de temps à trouver son chemin jusqu'au reste de la population, et un écart similaire existe entre les compagnies les plus performantes et le reste des entreprises. Les bénéfices prévus de la promotion du secteur des TIC sont l'encouragement à la croissance économique, la promotion de la création d'emploi, le renforcement de la compétitivité, l'amélioration de l'intégration de l'Algérie dans l'économie globale et la réduction de la pauvreté. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication avait sollicité la Banque mondiale, au début du processus de réforme, dans le cadre d'un projet qui a plusieurs objectifs. Il s'agissait de créer un environnement propice pour améliorer l'accès à des services efficaces et abordables de technologie de l'information et des communications, de faciliter la croissance du secteur privé dans les TIC, d'améliorer la compétitivité des entreprises nationales et de renforcer l'efficacité de la prestation des services publics.