L'accord culturel entre l'Italie et l'Algérie prendra symboliquement effet à partir du 25 novembre 2004 au Théâtre national d'Alger (TNA) avec l'ouverture de la saison culturelle italienne à Alger. En présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, l'ambassadeur de l'Italie en Algérie, Giovan Battista Verderame, a exposé hier, au Centre international de presse (CIP), l'étendue de l'« engagement » de son pays sur ce chapitre. Ratifié par le Parlement italien, l'accord culturel entre l'Algérie et l'Italie « mettra à disposition de l'ambassade dans les années à suivre d'importantes ressources financières » pour le concrétiser, a relevé l'ambassadeur. La saison culturelle italienne campera au TNA. L'artiste interprète Peppe Barra présentera, le 25 novembre, les plus significatives chansons de la tradition populaire napolitaine des trois derniers siècles. Le 16 décembre, le ballet d'Aterbaletto étalera sur les planches du théâtre son statut de plus importante compagnie italienne de production et de distribution de spectacles de danse. Le 30 décembre, les musiques de Schubert, Albinoni, Salieri et des auteurs algériens seront au programme d'un concert symphonique conduit par l'Orchestre symphonique national et le Conservatorio Santa Cecilia de Rome que dirige Lionello Cammarota. Une exposition de photographies Algérie 59 réalisées par Vittorugo Contino et un séminaire autour de la traduction en arabe de I Musulmani di Sicilia, de l'historien Michele Amari, se dérouleront à la bibliothèque national El Hamma au cours du mois de décembre. Durant l'année 2005, une saison algérienne en Italie prendra racine à Rome et à Milan. L'accord culturel entre l'Algérie et l'Italie prévoit un renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la formation musicale, cinématographique, théâtrale et patrimoniale, a indiqué la ministre de la Culture. Il ouvre également la possibilité d'introduire l'italien comme langue étrangère au niveau des lycées, négociée sous le couvert de la réforme de l'enseignement, selon l'ambassadeur, cela en sus de son apprentissage en cycle universitaire. La ministre de la Culture s'est félicité de la nature des relations « sans a priori » entre les deux pays où « très peu de discours, mais beaucoup de choses sont faites concrètement » Une qualité qui, laisse-t-elle échapper, n'est pas présente ailleurs. « La construction méditerranéenne », que pourrait esquisser un tel rapprochement entre l'Algérie et l'Italie, n'offre pas d'illusions à la ministre tant que « des pays européens parlent de risque Algérie ». Sera-t-il question d'en débattre lors de la rencontre des 5+5 qui se tient à Oran ?