Les transporteurs de voyageurs se sont réunis pour exprimer leur mécontentement quant aux conditions de leur travail. Au terme d'une réunion, les transporteurs de la wilaya de Tipaza ont répertorié et transmis leurs revendications à la hiérarchie, « avant que d'autres actions ne soient entreprises ». La fiscalité, la partialité de l'administration des impôts, la gestion anarchique qui règne dans les gares routières, l'insécurité, le non-respect des cahiers des charges, la multiplication des arrêts de bus sans réglementation, l'existence d'une pléthore de bus sur les mêmes lignes, la forte présence des transports clandestins, sont, entre autres, les problèmes soulevés au cours de cette réunion. Le président et les membres du syndicat national, en l'occurrence l'UNAT, une organisation syndicale qui est implantée au niveau de 35 wilayas, ont exhorté les transporteurs à s'organiser et à s'unir pour constituer une force dans le but de faire aboutir leurs revendications. « Il faut réfléchir à la façon de revendiquer la diminution des charges fiscales, les prix du carburant, des pneumatiques, des pièces de rechange et des carburants d'une part, et d'autre part, se mobiliser pour développer l'investissement. Les citoyens n'en peuvent plus avec ces augmentations de prix. Vos clients ne sont que de modestes citoyens. Si vous ne vous organisez pas, vous risquez de disparaître », déclare un membre du bureau national de l'UNAT. Le président Aïder est intervenu pour expliquer les démarches entreprises par l'UNAT auprès des ministères des Transports et des Finances, comme il a mis l'accent sur l'attribution des lignes par rapport au plan de transport régional et celui de transport national. Le directeur des transports de la wilaya de Tipaza reconnaît que le secteur est confronté à certaines défaillances. « Notre administration ne fait qu'appliquer les textes règlementaires, nous défendons l'intérêt des voyageurs et celui des transporteurs », dit-il. Contacté par nos soins, un responsable au niveau d'une sous-direction des impôts affirme que certains transporteurs veulent régler leurs affaires personnelles, et son administration est là pour appliquer la loi uniquement. Il n'en demeure pas moins que lors de cette rencontre, nous avons relevé que les questions relatives à l'indiscipline de certains chauffeurs de bus et de minibus, ainsi que le nombre des accidents n'ont pas été évoquées.