Treize candidats à l'émigration clandestine, arrêtés par les gardes-côtes d'El Kala vers 1h dans la nuit de mardi à mercredi derniers, ont été présentés hier devant le procureur de la République du tribunal d'El Kala et placés sous mandat de dépôt. Les harraga ont pris la mer de la plage de Oued Boukhemira, entre Sidi Salem (Annaba) et Chatt (Tarf), trois heures plus tôt avec une embarcation de 7 mètres propulsée par un moteur hors-bord de 40 chevaux. Pour ceux qui connaissent la navigation, c'est dire la folie de cette entreprise. Ils ont été repérés par la station des gardes-côtes de Cap Rosa. La vedette lancée à leur poursuite les a contraints de revenir vers le rivage de Cap Rosa où ils ont été appréhendés alors qu'ils tentaient une évasion dans le maquis. Les harraga, âgés de 22 à 27 ans, tous chômeurs, sont originaires de Constantine, Guelma, Souk Ahras, Annaba et El Tarf. Ils ont versé entre 30 000 et 70 000 DA pour le passage vers la Sardaigne. A El Kala, on est toujours sans aucune nouvelle de 13 harraga partis le 4 octobre de la Vieille Calle. Les recherches effectuées par les parents en Tunisie et en Italie n'ont encore rien donné. L'espoir n'est pas perdu pour autant et la rumeur circule que Bouteflika, lors son voyage en novembre dernier à Alghero, en Sardaign,e pour le Galsi, aurait trouvé un deal avec les autorités italiennes pour renvoyer à son signal, tous ensemble, les clandestins algériens.