La lutte contre la désertification préconisée « çà et là » comme étant l'objectif ultime dans les plans de développement pour, dit-on, protéger et valoriser les ressources naturelles, et ce, dans le cadre d'un développement durable ne semble pas résonner avec le dynamisme que requièrent les expressions lutte et désertification. En effet, pourrait-on, d'ores et déjà afficher que lutter contre la désertification cela voudrait dire également lutter contre la nature. Or depuis des lustres, beaucoup d'énergie (financés notamment) et d'efforts physiques ont été consentis et déployés dans ce domaine, pour quel résultat ? La surface sylvicole n'a pas augmenté pour autant (ce qui ne veut pas dire que de par le monde cette situation n'a pas fait l'objet de préoccupation), au contraire, elle s'est rétréci, et l'on pourrait ajouter en ce sens que l'Amazonie, qui selon certaines expressions « constitue le poumon de la planète », a subi et continue (comme ailleurs) de faire l'objet d'agressions qui ont entraîné et continuent d'occasionner des diminutions substantielles de sa surface, pour ne citer que ce cas ! La désertification augmente et continue de faire des ravages non seulement en Algérie (cas de Mostaganem), dans d'autres pays d'Afrique mais également de par le monde Les cycles climatiques ont subi des altérations préoccupantes (démontrées, par ailleurs, par les analyses des Dr Perros et R. Washington lors du forum international organisé à Alger du 14 au 18 avril 2002 ), ce qui aurait influé de manière significative sur les précipitations pluviométriques. En d'autres termes, selon le rapport de l'expert Mitchell Robert sur l'environnement, l'émanation (rejet) d'oxyde de carbone dans l'atmosphère a entraîné un réchauffement de la terre, conséquence directe sur les dérèglements climatiques. En référence aux conventions internationales, la lutte contre la désertification suppose : « Préservation et protection de certaines espèces » « Restauration de la forêt » Ces deux préoccupations (objectifs) suffiraient-elles pour la préservation des surfaces forestières actuelles et, par voie de conséquence, susceptibles de contribuer à l'absorption des gaz toxiques (dioxine de carbone) qui s'échappent en l'air et dont le fléau empoisonne l'atmosphère de nos jours ? Les principes qui régissent l'association ne le pensent pas ! Aussi s'engager pour un reboisement à grande échelle ne devrait-il pas constituer un moyen par lequel on peut contribuer à oxygéner l'air que l'humanité respire et dépolluer par-là même l'atmosphère dont la planète a grand besoin ! A titre indicatif, en Algérie la surface (2,38 M/ km2) des terres utilisées par l'agriculture (S A U, forêts et autres parcours pastoraux) et donc supposée couverte de végétation ne dépasse pas 15% de la surface totale du pays ; alors que la norme généralement suggérée par les institutions internationales spécialisées en la matière est de l'ordre de 25%. Il y a lieu de signaler, par ailleurs, que sur la base de ces données, les services du ministère de l'Agriculture (forêts) se proposent de réaliser 2% de reboisement (soit 2,2 millions d'hectares) au cours des prochaines années, dans le cadre de leur plan. Ce taux suffit-il à couvrir les déperditions annuelles ? L'admissibilité, la prise de conscience de cette préoccupation ou encore l'intérêt que l'on pourrait lui porter ne peuvent entraîner que des effets louables mais certainement pas négatifs. Le soutien éventuel, que nous souhaitons profondément, et la vulgarisation d'une telle idée de projet peuvent paraître à première vue utopiques et leur concrétisation relever de l'impossible ! Mais ne dit-on pas que « l'argent peut faire une route en mer ? » Les Européens n'ont-ils pas construit et réalisés un tunnel sous la mer ? Les pays industrialisés (européens, américains, japonais.....), dans l'hypothèse où leurs efforts et leur intelligence sont conjugués, ne peuvent-ils pas « discuter » de l'idée de projet, nous écouter et prendre en considération l'appel de notre association ? Compte tenu de la préoccupation des instances internationales, particulièrement dans les domaines de la problématique du réchauffement de la planète et les différentes méthodes d'approche pour traiter de la question (Américains et le reste du monde s'affrontent sur ce point), un début de solution peut être trouvé dans le reboisement du Sahara africain du fait précisément de sa position géographique planétaire Faut-il que les Etats concernés ne manifestent pas d'opposition ; car si tel est le cas, la qualification de celle- ci peut être assimilée à un manque de conscience eu égard à l'humanité et à un manque de respect envers la nature. C'est pourquoi notre objectif premier, c'est d'abord et uniquement la sensibilisation de ceux qui sont directement concernés par la pollution de l'atmosphère et ceux qui s'intéresseraient à la problématique de la protection de la nature, du réchauffement de la planète dont le dérèglement climatique, relevé de nos jours, constitue le point focal. S'agissant de la nécessité de la lutte contre les effets de l'émanation de gaz toxiques dans l'atmosphère (dioxine de carbone), la mobilisation des bonnes âmes devrait pouvoir être encouragée. Notre association propose de viser, en premier lieu, ceux qui sont prêt à aider au reboisement de grandes surfaces arides (plus particulièrement le Sahara algérien et ses parties limitrophes) et ceux dont l'aide à la réalisation de cet objectif devrait être sollicitée ou requise, plus particulièrement ceux qui pourraient s'impliquer dans la recherche de propositions de solution à ladite problématique. Le reboisement du Sahara, auquel nous croyons très fort, pourrait contribuer à terme à l'atténuation (absorption de dioxine) substantielle des effets néfastes ayant occasionné cette pollution, à la « production d'oxygène » et par-là même à améliorer les conditions atmosphériques. Pour notre association, il est question, bien entendu, d'activité strictement caritative, non lucrative et dont l'action de ses membres est volontaire. Cette action appelée Reboiser le Sahara devra être menée en direction des pouvoirs publics notamment des pays industriels producteurs de ce type de gaz et responsables des rejets dans l'atmosphère (pollueurs payeurs) d'une part et des associations qui militent et activent pour la protection de la nature, ceux qui souhaitent l'amélioration des conditions atmosphériques en vue de l'arrêt des dégradations des cycles pluviométriques (notamment ceux qui aiment la nature et la verdure) ainsi qu'auprès des artistes, de politiques, de journalistes, d'intellectuels d'universitaires, de sportifs et autres lieux de regroupement publics. Le slogan serait à inventer. Pour ce faire, les associations et personnes qui souscriraient à cette idée sont d'ores et déjà et/ou seront sollicitées à cet effet. Le présent document est préparé à l'attention des membres ayant accepté le principe de la création de l'association et de ceux qui se proposent d'œuvrer pour la mobilisation sensibilisatrice en vue de la réalisation de l'objectif défini ci-dessus. Pour les instances qui ne rejettent pas l'idée, il est proposé sa lecture, son amendement éventuel et le cas échéant faire connaître les orientations allant dans le sens de la réalisation de notre objectif.