Le taux de participation à Ghazaouet, selon les informations communiquées par les responsables locaux du syndicat, a atteint les 81%. Ce large mouvement de protestation contre la nouvelle grille des salaires et l'avant- projet du statut particulier de l'enseignant sera suivi, comme le rapporte un communiqué de la coordination intersyndicale, d'une grève générale prévue le 15 janvier. A Blida, les lycées ont suivi massivement le mot d'ordre de grève pour les journées du 12 et 13 janvier. 25 établissements du secondaire à travers le territoire de la wilaya ont répondu présent à ce mot d'ordre pendant que dix établissements demeuraient ouverts pour les élèves « mais pour certaines classes seulement », avait tenu à préciser un des militants du Cnapest pour la wilaya. Plusieurs enseignants entendaient poursuivre la grève pour d'autres journées afin de sensibiliser l'opinion publique et le pouvoir à la déliquescence des conditions de vie et de travail du corps enseignant. « Nous ne devons plus nous taire et accepter ce qui est proposé permettra à l'administration de sévir par plusieurs manières », dira au bord de la crise de nerfs une enseignante de mathématiques dans un lycée du centre-ville. A Arzew, les lycées Ahmed Zabana, Cheikh Mehdi Bouabdelli et le technicum Emir Khaled étaient quasiment paralysés durant les deux journées de débrayage observé par les enseignants affiliés au Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Durant ces deux jours, seuls les enseignants vacataires ont occupé les classes. D'après les représentants du syndicat, le mouvement de protestation a été suivi à 100% par les enseignants du lycée Ahmed Zabana et du technicum Emir Khaled, dont le nombre de professeurs permanents qui y exercent est respectivement de 32 et 25. Selon le communiqué du Cnapest, les revendications des travailleurs du secteur de l'enseignement secondaire consistent en la révision de la grille des salaires et la généralisation du droit à la prime. « Les enseignants affiliés au Cnapest veulent, en somme, être reconnus en tant que partenaires sociaux à part entière », dit-il. Les chiffres pour l'ensemble de la wilaya d'Oran indiquent que 264 sur un total de 2364 (effectif global) ont suivi le mouvement de grève. A l'instar des autres wilayas du pays, les établissements scolaires à Tizi Ouzou ont été perturbés par le mouvement de grève, lancé par les syndicats autonomes, dont le Satef, le Cnapest et le CLA, entre autres. A travers plusieurs localités de la wilaya, des informations ont fait état d'un suivi appréciable de ce débrayage qui vient en guise d'expression du rejet des nouvelles mesures contenues dans la nouvelle grille salariale de la Fonction publique, mais aussi le rejet du nouveau statut particulier de l'enseignant et du travailleur de l'éducation. Contrairement à avant-hier, où l'adhésion à la grève du Cnapest n'a pas pu être vérifiée sachant qu'elle a coïncidé avec la journée de yennayer qui est célébrée en Kabylie ; hier, des échos ont été unanimes à annoncer la paralysie des établissements scolaires. Le Satef, par la voix de son coordinateur, M. Sadali, estime que « le mot d'ordre a été suivi et la grève constitue une étape capitale pour inscrire la protestation dans la durée jusqu'à la satisfaction totale des revendications des travailleurs de l'éducation ». Correspondants