À quelques semaines du début de la campagne électorale, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé de renouer avec le mouvement de protestation. Ce syndicat a choisi, également, la date symbolique du 24 février, pour commencer son débrayage ouvert, et ce, avec le maintien d'un service minimum. Pour ce premier jour de grève, selon le Dr Merabet, secrétaire général du SNPSP, le taux d'adhésion au mouvement de protestation est à hauteur de 78% à l'échelle nationale. Il a indiqué que tous les patriciens et les généralistes des secteurs sanitaires, polycliniques ainsi que les dispensaires ont répondu favorablement au mot d'ordre dans plusieurs wilayas, notamment à la capitale qui a inscrit un taux de suivi de 70%. Le record de participation a été enregistré, également, dans la wilaya de Tizi Ouzou avec 92%, suivi par la wilaya de Blida avec 85% ainsi qu'Oran et Constantine avec 65%. Cependant, un service minimum est assuré dans chaque enceinte sanitaire. “Ce n'est que le premier jour de la grève, la mobilisation sera plus forte prochainement. Nous attendions également l'adhésion des autres syndicats autonomes de la santé publique dans les jours à venir”, a-t-il souligné. Le recours à la grève illimitée est motivé, selon le SG du syndicat, par le constat d'échec des négociations avec la tutelle et la pratique de la politique du mépris à l'égard des fonctionnaires. Un mépris qui se traduit par des ponctions sur salaire à chaque mouvement de protestation ainsi que des plaintes au niveau de la justice. “Notre seul recours est d'aller vers une grève illimitée, une décision qui a été prise à l'unanimité par la base de notre syndicat”, a-t-il expliqué. Et d'ajouter que jusqu'à présent le statut particulier des praticiens de la santé publique n'est pas encore promulgué et leurs revendications ont été carrément mises de côté. “Des rencontres ont eu lieu avec les représentants du ministère de la Santé, mais rien n'a été fait. Quant à l'échéance de la promulgation du statut particulier, aucune information ne nous a été donnée, ils ignorent même si nos propositions ont été prises en charge par le statut”, a-t-il déploré. Autre revendication des praticiens de la santé publique : le régime indemnitaire qui n'a pas été actualisé par rapport à la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, entrée en vigueur le 1er janvier de l'année passée. “Le médecin généraliste perd de ce fait près de 8 000 DA mensuellement, alors que le spécialiste perd, quant à lui, entre 10 000 et 12 000 DA par mois”, a précisé le Dr Merabet. N. A.