Que reprochez-vous à la grille des salaires ? Ce que nous reprochons à la grille des salaires ce sont les incohérences dans la classification de certaines catégories. Par exemple les PTLT (bac+3) sont classés à la 10, alors que d'autres avec le bac+2 sont classés à la 12, l'inclusion des 3 primes les plus importantes dans le nouveau salaire est faite pour leurrer l'opinion publique, sachant que ces 3 primes à elles seules représentent 12 000 DA ; l'ancien salaire de base est de 10 780 DA. La valeur du point indiciaire à 45 DA n'est qu'un subterfuge de plus, ne représentant réellement que 30.72 DA (pour l'éducation) . Que reprochez-vous au statut de la Fonction publique ? S'agissant de ce statut, rien n'a changé. Ce qui nous intéresse beaucoup plus c'est le statut particulier du PES. Une bataille syndicale à été menée depuis 2003 pour un statut digne, malheureusement, encore une fois, c'est la montagne qui accouche d'une souris. Le logement social acquis dans le passé comme un droit a tout simplement disparu, les maladies professionnelles sont non répertoriées, il y a le verrouillage de certains droits syndicaux et la gestion de la carrière des PEST est aléatoire. Pourquoi le recours à la grève ? Après avoir épuisé toutes les voies légales, lettre au chef du gouvernement, lettre au président de la République, réponse au PDG de la Fonction publique, et après consultation de la base, la grève est l'arme pacifique des syndicalistes. La marginalisation et l'exclusion des syndicats autonomes répond à quels objectifs ? Elle répond à deux objectifs : ne pas frustrer le syndicat privilégie. Eviter de négocier avec des syndicats représentatifs, chose étonnante, il y a un multipartisme mais il n'y a pas de multisyndicalisme.