Les élus que le scrutin du 29 novembre aura écartés des responsabilités se retrouvent dans une situation à la fois ubuesque, incongrue et parfois dramatique. Maintenus à leur postes en raison du détachement dont ils avaient bénéficié du fait de la responsabilité qu'ils avaient en charge, ces désormais ex-élus avaient totalement négligé les aspects réglementaires et financiers de leur carrière. Ce n'est qu'une fois les résultats des élections reconnus qu'ils finiront par se rabattre sur leur fonction d'origine pour y signer leur avis de reprise. C'est ce document, d'apparence anodine, qui entérine de manière officielle leur reprise de fonction, et par voie de conséquence le rétablissement de leur salaire. Mais voilà, certains ex-élus qui avaient bénéficié du statut de président ou de vice-président de l'APC oublieront tout bonnement d'aller signer le fameux sésame. Ce n'est que courant novembre qu'ils finiront par se signaler à l'adresse de leur employeur d'origine. Pensant que cette unique formalité suffisait à réalimenter leur compte CCP, ils oublieront de faire établir la fameuse cessation de payement, par laquelle le contrôleur financier et le trésorier, à la suite de leur employeur, rétablissent le salaire. Malheureusement, pour cet ancien élu, sa cessation de payement établie et son salaire d'élu suspendu, il devra obligatoirement figurer sur un état matrice que seul le contrôleur financier est habilité à viser. Car ni le mois de novembre, ni celui de décembre ne seront versés. Plus grave, le salaire de janvier et celui des mois à venir ne peuvent lui être versés du fait que sur le plan administratif, il ne figurait pas sur l'état des salaires au 31/12/2007. Car, avant la signature du budget 2008, le trésor public paye uniquement à découvert, à concurrence du dernier salaire de l'année précédente. Autant dire que pour ces ex-élus, il leur faudra patienter jusqu'à l'arrivée du budget de l'année 2008. A moins que l'administration ne fasse preuve de mansuétude afin de trouver une formule qui rétablisse rapidement leurs salaires, ces anciens élus devront attendre longtemps avant de voir leur cauchemar prendre fin.