Des élus, dont quelques présidents d'APC que nous avons rencontrés, se sont élevés contre leur marginalisation en qui concerne les différentes augmentations salariales décidées par les pouvoirs publics au profit des travailleurs de la fonction publique. Ces élus, dont la plus grande proportion est détachée des postes d'origine au niveau des administrations et établissements publics, particulièrement l'éducation nationale, se disent lourdement pénalisés par la décision dictant que la rémunération de l'élu n'évoluera pas au cours du mandat. Outre cette exclusion des revalorisations salariales, certains élus se sentent doublement pénalisés du fait de la perte de l'avantage de l'avancement au cours du mandat au moment où les primes afférentes au poste de responsabilité n'ont pas connu de changement depuis une quinzaine d'années ! Cette situation, qu'ils jugent aberrante, ne s'est pas arrêtée aux seules augmentations salariales décidées en juillet dernier. En effet, apprendrons-nous, tous les élus qui ont bénéficié, à l'instar de leurs anciens collègues des établissements et administrations publiques, des augmentations décidées par les pouvoirs publics, subissent actuellement des ponctions sur salaire pour rembourser le « trop perçu » à raison de deux mois par mensualité afin que le « surplus » soit liquidé avant les prochaines élections locales. Cette incorrection envers les élus détachés fera dire à un président d'APC ne dépassant pas les 18 000 DA/mois, qu'il est maintenant préférable de trouver un emploi comme veilleur de nuit dans une banque que d'occuper le poste d'APC dans une commune. D'aucuns pensent effectivement que c'est une aberration que l'édile d'une ville, dont certaines dépassent les 100 000 habitants, perçoit de nos jours un salaire inférieur à 20 000 DA !