Les quelque 40 000 fonctionnaires du secteur de la formation professionnelle devront encore patienter pour bénéficier des augmentations introduites dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique dont l'entrée en vigueur est fixée pour ce mois de janvier. Et pour cause, leur statut particulier, objet de débat hier à l'INFP d'El Biar, à Alger, n'est pas encore finalisé. Ayant été élargi à la concertation avec l'ensemble des travailleurs du secteur, le rapport final de ce statut sera présenté (finalisé aussi) aujourd'hui. Et ce n'est qu'une fois ce statut adopté et diffusé dans le Journal officiel que les travailleurs auront leurs augmentations, avec un effet rétroactif. Le ministre du secteur a, lors de cette conférence des directeurs de wilaya de la formation professionnelle, rassuré que le statut en question sera soumis prochainement au gouvernement. Quand ? El Hadi Khaldi l'ignore, mais il rassure que « tous les fonctionnaires de son secteur auront leurs augmentations avec un effet rétroactif à partir du mois de janvier 2008 ». Autre sujet débattu hier lors de cette conférence, le dossier de la jeunesse. Dans ce registre, le département de M. Khaldi compte organiser les 16, 17 et 18 février prochain une conférence nationale des stagiaires de la formation et de l'enseignement professionnels où est prévue la participation de quelque 1200 délégués de toutes les wilayas. Ces derniers auront à discuter de leurs problèmes dans le secteur de la formation. Et justement dans ce cadre, à en croire une étude réalisée par le Centre d'études et de recherches sur les professions et les qualifications (CERPEQ), l'intégration des nouveaux diplômés de la formation professionnelle est faible. Selon le ministre, interrogé à ce sujet, seuls 20% des diplômés de la formation professionnelle en 2006 ont trouvé immédiatement un poste de travail. Mais M. Khaldi considère que ce chiffre ne reflète pas la réalité de l'insertion des diplômés de son secteur. Pour lui, « on ne peut pas faire une étude pour une année », rappelant que pour le cheminement des cinq années passées, le taux d'insertion des jeunes est autour de 85%, en se basant sur une étude du même CERPEQ. Cela dit, la nouvelle nomenclature révisée des spécialités de la formation professionnelle, présentée à la même occasion par Idris Hafidh, directeur des œuvres sociales de la FP, compte 300 spécialités. Pas moins de 28 nouvelles spécialités sont venues enrichir cette nomenclature, alors que 20 autres de l'ancienne ont été supprimées. Le changement de niveau de qualification a touché 17 spécialités. Il est à noter que la rentrée de la deuxième session pour les stagiaires de la formation professionnelle est prévue pour le 23 février.