Le ministre n'écarte pas une révision du système de retraite introduit en 1997. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a levé le flou entourant la question épineuse des augmentations salariales. En marge des travaux de l'APN tenus hier, le ministre, hésitant, a affirmé: «L'augmentation de base interviendra à la fin du mois.» Très prudent dans ses propos, il a expliqué, point par point, comment se fera cette rémunération. Celle-ci ne touchera pas aux indemnités. «Le décret portant sur la grille des salaires, publié dans le Journal Officiel, stipule que l'augmentation sera appliquée avec les indemnités en vigueur», a-t-il clairement précisé. Les statuts particuliers n'étant pas encore achevés, il a été décidé de maintenir les indemnités en vigueur. Le ministre rassure, par ailleurs, le 1,5 million de travailleurs de la Fonction publique que le reste, c'est-à-dire les augmentations des indemnités, se fera dès la finalisation des statuts particuliers. «Je tiens à rassurer les travailleurs que les augmentations des indemnités seront appliquées dès la publication des statuts particuliers dans le Journal Officiel avec un effet rétroactif», a-t-il certifié d'un ton très ferme. Plus précis, M.Louh a ajouté que l'augmentation interviendra au fur et à mesure dans chaque secteur, et ce, selon le statut particulier. «L'augmentation sera effective dès le mois qui suivra la publication des statuts», a-t-il ajouté. Jusqu'à présent, seuls les statuts particuliers des corps communs et des contractuels sont fin prêts. Les travailleurs de ces secteurs percevront la totalité des salaires le mois prochain avec un rappel à partir de janvier. Concernant les autres travailleurs, ils devront patienter encore quelques mois pour toucher la paie complète. Interrogé sur l'échéance fixée pour le versement de la totalité des augmentations, le ministre n'a avancé aucune date. «L'élaboration des statuts particuliers ne relève pas du ministère du Travail», a-t-il indiqué. Cette tâche est du ressort des syndicats et des opérateurs économiques. En faisant une lecture synthétique, le ministre a voulu en finir avec la polémique que suscite le dossier des salaires. «Beaucoup de choses ont été dites sur ce dossier», a-t-il avoué. Effectivement, la question des augmentations de salaires a fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois. Par ailleurs, le ministre a avancé que le départ à la retraite sans condition d'âge a causé à la Caisse de retraite une perte de 243,5 milliards de DA depuis 1997 jusqu'à 2006. «Cette somme aurait pu être injectée dans les pensions», a-t-il dit en affirmant qu'au lieu d'augmenter de 4%, on aurait pu aller jusqu'à 10% des pensions. Le ministre n'a pas écarté une révision du système de retraite introduit en 1997. «Nous sommes en train de travailler sur une nouvelle réflexion pour réorganiser le départ à la retraite», a-t-il affirmé.