Selon M.Belkhadem, la nouvelle grille des salaires favorisera l'émergence des compétences et des qualifications. C'est parti. L'augmentation des salaires de la Fonction publique est acquise. Le point indiciaire est fixé à 45 dinars pour l'ensemble des travailleurs. Comptabilisé sur cet indice, le salaire des fonctionnaires sera revu à la hausse. C'est ce qui ressort de la réunion entre le gouvernement et l'Ugta tenue hier au Palais du gouvernement. Les deux parties se sont entendues sur la rémunération des salaires du secteur public. «L'augmentation des salaires concernera tous les employés de la Fonction publique», a déclaré hier le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem. S'exprimant à la sortie de la rencontre bipartite tenue à huis clos, M.Belkhadem a rassuré le personnel du secteur public sur cette augmentation. Quand? nul ne le sait. Aucune date n'a été avancée à l'issue de la bipartite. Interrogé sur ce point, le chef du gouvernement explique que le projet passera d'abord en conseil de gouvernement et ensuite en conseil des ministres. La rencontre d'hier était juste un cadre de consultation, sans plus. Ni la date de l'augmentation ni au moins le pourcentage n'ont été avancés. Même si les deux parties sont d'accord, le dernier mot revient au président de la République. «L'augmentation dépendra du président de la République», précise clairement le patron de l'Exécutif. Le projet sera, selon lui, présenté en conseil de gouvernement qui se tiendra dans deux semaines. Ensuite, il sera examiné en conseil des ministres que présidera le chef de l'Etat. M.Belkhadem affirme également que l'augmentation «est liée à l'élaboration des statuts particuliers de chaque secteur». Les 1,5 million de fonctionnaires du secteur public doivent encore patienter quelques mois pour toucher cette augmentation. Avec l'élaboration des 45 statuts particuliers, l'augmentation ne pourrait être pour bientôt. «Nous espérons finir avec les statuts avant la fin de l'année», a estimé le chef du gouvernement sans pour autant avancer une échéance. «Il est très difficile d'avancer une date», reconnaît un représentant de l'Ugta. La Centrale syndicale estime que l'augmentation sera effective en décembre, au plus tard janvier 2008. M.Aït Ali affirme qu'«il y a de grandes chances que la rémunération entre en vigueur en décembre». Preuve à l'appui, les statuts particuliers sont en cours d'élaboration. «On va exiger des confédérations de terminer le travail des statuts», a déclaré de son côté M.Malki. Une fois les statuts achevés, le pourcentage des augmentations sera défini. Par ailleurs, la nouvelle grille des salaires adopte la compétence comme le seul et unique critère de qualification. L'époque de l'ancienneté est finie. «La nouvelle grille des salaire favorisera l'émergence des compétences et des qualifications», a déclaré M.Belkhadem. Ce dernier a exprimé «l'intérêt et la volonté du gouvernement d'encourager les compétences en Algérie». La nouvelle grille se compose de quatre groupes, à savoir: classification, conception, application et maîtrise. Cette grille comporte 17 catégories en plus de sept subdivisions. L'ancienne grille avait 20 catégories. Les responsables chargés du dossier ont du pain sur la planche. Le chef du gouvernement avait lui-même reconnu les incohérences de l'ancien système. Enfin et au moment où toute la population s'attend à une amélioration de son quotidien, le gouvernement se contente de l'effet d'annonce. Le chef du gouvernement a relevé «l'importance cruciale de cette rencontre qui se déroule à la veille de deux évènements majeurs: la rentrée scolaire et universitaire et le Ramadhan». «Cette rencontre est le témoin et la preuve tangible de la volonté des pouvoirs publics à faire toujours plus et à trouver les solutions aux problèmes qu'imposent les mutations socioéconomiques», a dit le chef de l'Exécutif.