C'est sans surprise que les dissensions entre membres de l'APW ont atteint le pic, mercredi dernier, lors de la désignation officielle des vice-présidents et des présidents de commissions. Rappelant au président de l'assemblée ses promesses, faites lors des dernières tractations, des élus ont farouchement contesté le choix de ce dernier, au point de provoquer une véritable cacophonie à l'intérieur de la salle de réunions.Un intervenant lui reprochera, d'ailleurs, une volonté délibérée de se débarrasser des compétences existantes au sein de l'assemblée, et la marginalisation des membres originaires de Sedrata, la daïra la plus importante après celle de Souk Ahras. Un autre contestataire, pourtant de même obédience que le P /APW, dira avant d'étaler un réquisitoire, ponctué de reproches et de critiques acerbes : « C'est grâce à moi si tu es là ». D'autres ont carrément proféré des propos injurieux à l'encontre du président et menacé de boycotter les séances de l'assemblée, alors que certains allaient en venir aux mains. Ce qui obligera le P/APW à suspendre la séance pour concertation avec quelques élus contestataires. Les choses se sont décantées une heure plus tard, et le président a quand même procédé à la répartition des postes de responsabilité au sein de son assemblée, sans pour autant désamorcer une véritable crise, qui s'installe au sein de cette instance, et qui n'augure - si l'on se fie aux déclarations qui nous ont été faites par des contestataires- ni cohésion ni arrangement pour les jours à venir. Ainsi, la commission des finances et celle de l'équipement ont été cédées au FLN, le parti du P/APW, le volet social et celui de l'éducation confiés respectivement au FNA et au RND. Le parti de Boudjerra sera chargé, quant à lui, de la commission de la jeunesse et des sports. Les postes de vice-président ont été répartis comme suit : FLN 2, RND 1, FNA 1 et HMS 1. Tumulte prévisible dans une assemblée où les recettes multiples d'alliances et de coalitions, à l'essai bien avant les élections locales, n'ont pu produire les effets escomptés. Alors que la wilaya de Souk Ahras est encore engluée dans des problèmes multiples, ses élus entament ainsi un nouveau mandat, une nouvelle année.