Après leur décision de poursuivre Gestour en justice pour « non-respect des engagements consignés dans un procès-verbal », les travailleurs de l'hôtel Essalam de Skikda sont revenus à la charge en lançant un préavis de grève qui devrait être entamé le 31 janvier. Ils ont été suivis, à titre de soutien, par les employés de l'hôtel Bougaroune de Collo. Un membre de la section syndicale de l'hôtel a même confirmé « l'adhésion massive et inconditionnelle de l'ensemble des sections syndicales des unités hôtelières de l'EGT-EST » au mot d'ordre d'Essalam. Ce débrayage présage une paralysie totale des hôtels Essalam, Bougaroune, Cirta, Chélia, à moins qu'un fait nouveau vienne convaincre les hôteliers de l'Est à geler leur mouvement. Dans leur communiqué, les représentants des travailleurs d'Essalam laissent une brèche assez évidente en se déclarant prêts à tout dialogue « sérieux et positif qui assurerait les intérêts légitimes des travailleurs dans le strict respect des lois ». Cette escalade, en somme très attendue, intervient après que le holding Gestour ait décidé de permettre en dernier lieu au nouveau propriétaire de l'hôtel de prendre possession de son bien. Une directive qui n'a pas été digérée par les employés auxquels Gestour avait officiellement signifié que l'hôtel ne pourrait être cédé qu'une fois la situation des travailleurs clairement réglée. Ce conflit dure depuis déjà presque une année et continue dans la réalité à nuire aussi bien au nouveau propriétaire qui n'a pas reçu encore les clefs de son bien, qu'aux travailleurs qui continuent de clamer haut et fort leur désir de bénéficier de leurs droits en se basant sur des textes et des PV officiels.