Les autorités algériennes procéderont aujourd'hui à la destruction de 150 050 mines antipersonnel au niveau de la base militaire de Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa. Décision prise conformément à la convention d'Ottawa relative à l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction. Cette convention a été ratifiée par l'Algérie le 17 décembre 2000. Par ailleurs, un programme de décontamination de l'ensemble du territoire national est en cours d'élaboration. Il s'agit des zones minées par l'armée coloniale et de celles nouvellement minées par des groupes terroristes pendant la décennie noire. L'objectif de cette opération, qui s'annonce spectaculaire, est de faire cesser les souffrances et les pertes en vies humaines causées par les mines antipersonnel qui tuent ou mutilent des dizaines de personnes chaque année. L'opération de destruction des mines s'étalera jusqu'à 2006. En vertu de cette convention, chaque Etat l'ayant ratifiée s'engage à détruire les mines antipersonnel dans les zones minées sous sa juridiction ou son contrôle et de veiller à la destruction du stock existant. Cette opération sera effectuée en présence des autorités civiles, militaires et des organismes internationaux. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et des invités au sommet du Nepad d'Alger devraient y assister.