Les chefs de la diplomatie des pays de la Méditerranée occidentale ont condamné hier à Rabat les actes de terrorisme qui ont récemment frappé certains pays de la région et expriment leur solidarité avec les victimes et leurs familles. Les ministres des « 5+5 » (cinq pays de l'UMA plus la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et Malte) ont appelé à une « meilleure coordination » entre les pays de la région et à « mettre en œuvre » le code de conduite euro-méditerranéen de lutte contre le terrorisme. Les chefs de la diplomatie du Forum des « 5+5 » ont également abordé durant leurs travaux, selon l'APS qui a rapporté l'information, l'épineux problème de l'émigration, relevant que « les politiques migratoires exigent une approche intégrée qui prenne en compte toutes les étapes du processus migratoire ». Ils ont appelé les ministres de l'Intérieur du forum à tenir une réunion à Nouakchott dont les travaux seront centrés sur la sécurité et l'émigration. Le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avait, rappelle-t-on, souligné l'importance, durant la réunion, de la circulation des personnes, avant de préciser que Maghrébins et Européens doivent « ensemble » rénover leur partenariat. Il a ainsi relevé que « la zone de libre-échange euroméditerranéenne et l'objectif recherché d'une prospérité partagée ne pourront se concrétiser que si l'on donne le plein sens à la libre circulation des personnes ». Les ministres du groupe des « 5+5 » ont également préconisé « une gestion conjointe » des flux migratoires dans « un esprit de partenariat, de responsabilité partagée selon une approche globale ». Le dialogue des « 5+5 » est un forum qui fonctionne, contrairement à d'autres regroupements régionaux, estime-t-on de source proche de la délégation algérienne à ces travaux, selon le principe qu'il faut densifier le partenariat entre les deux rives. La même source relève que « maintenant, il faut l'encadrer par de nouveaux mécanismes, notamment en y associant la présidence de l'UMA et l'UE ».