Le joueur de Niort (équipe de ligue 2 française) Marco Randriana (24 ans) a été sauvé de justesse d'une mort certaine après un arrêt cardiaque dans un match opposant son équipe à Sedan. Et ce grâce à un appareil de cardiologie, à savoir le défibrillateur. Celui-ci, qui est imposé à tous les clubs de première et de seconde divisions de l'élite de football de l'Hexagone, vient de voir son champ d'action étendu à toutes les enceintes sportives même communales en France. Le jeune Randriana est, malgré lui, le précurseur de cette généralisation, motivée aussi par le nombre important de sportifs à tous les niveaux de compétition tant chez les amateurs que chez les professionnels qui sont chaque année entre 400 et 500, en France, à rendre l'âme suite à un arrêt cardiaque au cours d'une compétition ou manifestation sportive. Chez nous, nos clubs sont loin d'être équipés d'un tel appareil qui est devenu désormais incontournable. Que de joueurs et d'athlètes ont rendu l'âme au cours d'une compétition ou aux entraînements. Ils sont nombreux même si aucune statistique officielle n'est annoncée par les services concernés pour en juger de l'ampleur de ce phénomène. Car c'en est un. Aussi ne faudrait-il pas voir nos instances sportives et footballistiques particulièrement imposer à tous les clubs de l'élite un défibrillateur dans leurs trousses de secours. Certes cet appareil est, pour ainsi dire, à la mort subite ce qu'est l'extincteur pour le feu, car il permet d'attendre les secours et non pas de traiter la cause, mais il permet de multiplier par 10 les chances de survie chez les victimes d'un arrêt cardiaque lorsque l'on sait que ce taux, en dehors du milieu hospitalier, est inférieur à 3%. Cet appareil, selon sa définition, aide à faire passer volontairement et de manière brève, un courant électrique dans le cœur lorsqu'il présente certains troubles du rythme appelés fibrillations. D'un coût qui avoisine les 1500 euros, soit quelque 150 000 DA, mais un peu moins lorsque l'achat est groupé, le défibrillateur est aujourd'hui plus qu'indispensable dans les infirmeries de nos clubs. Que représentent 150 000 DA devant la vie d'un joueur ou d'un athlète lorsqu'on offre des primes de match dépassant de loin ce prix et pour un seul joueur. La vie humaine n'a pas de prix. C'est pourquoi, il est temps de se hisser au niveau des grandes nations sportives de ce monde, ne serait-ce qu'au plan de la prise en charge des blessés.