Une grande rencontre réunissant des militants et une partie de l'électorat de l'ex-parti unique a eu lieu jeudi dernier, au siège de la mouhafadha sous la houlette de son premier secrétaire et des membres de la kasma de Djelfa en vue de rendre compte de la situation qui prévaut au sein de l'APC du chef-lieu de wilaya. De graves accusations ont été portées contre un des deux élus du FLN, qui ont fait défection à leur liste en rejoignant l'actuelle coalition RND/FNA pour constituer une nouvelle majorité absolue contre leur propre liste, à l'origine, formée de 10 membres sans compter l'apport du MSP (3), leur allié (voir notre édition du 2 janvier). Cet élu « déloyal », sans être nommé, a été la cible du mouhafedh qui n'a pas hésité à le qualifier de félon et d'avoir surtout tenté de soudoyer le reste de la liste FLN en échange de 50 millions de centimes pour chacun, qui en ferait faux bond ! Si on a pu apprendre lors de ce conclave que ces deux élus ont essuyé la plus grave des sanctions, à savoir l'exclusion des rangs du parti. On saura peu sur les députés qui se sont abstenus de faire campagne pour le FLN aux locales ou, les membres du conseil national ayant roulé carrément au su et au vu de tous pour d'autres formations politiques que la leur, dans la perspective de faire tomber Belkhadem. Poussés à l'exacerbation, plusieurs militants ont exprimé avec violence leur ressentiment contre le laxisme du secrétaire général du parti envers ce qu'ils appellent les apparatchiks locaux, intouchables grâce à leurs accointances avec lui, alors que les foudres ne s'abattent pour l'instant que sur des lambdas de la politique (de simples militants) ! Par ailleurs, c'est le statut quo en ce qui concerne la formation de l'exécutif communal à cause des conditions drastiques imposées par la coalition majoritaire RND/FNA/ plus les 2 désormais ex-élus FLN qui brandissent la menace du blocage des délibérations. Si tel doit rester le cas, on se dirigera droit vers une dissension grave et les graves retombées d'une telle situation !