Sept semaines se sont écoulées depuis le retrait de confiance signifié au maire par les treize élus sur les quinze qui composent l'assemblée communale. Et, en dépit du blâme signifié au P/APC par le wali, après que ce dernier eut dépêché une commission d'enquête conduite par l'inspecteur général de la wilaya, la situation demeure en l'état : les contestataires campent sur leur position en soutenant mordicus que « le maire doit partir », une revendication qu'ils ne semblent pas près d'abandonner, malgré la tentative de plusieurs parties (politiques, associations, tribus) pour une éventuelle réconciliation entre les belligérants. Lors de la notification de la sanction, Cheïkh Boumediene a accepté le blâme et demandé des excuses à ses antagonistes. Une attitude qui laissait présager une issue heureuse à ce litige. Il aurait même promis de démissionner après la fête de l'Aïd. « J'ai envisagé de déposer ma démission, mais la société civile m'en a dissuadé. » Depuis, c'est le stand-by qui inquiète la population. « Cette affaire suspendue depuis près de deux mois, ne rend pas service à cette commune de plus de 150 000 habitants. Les projets de développement qui étaient en cours, sont gelés. L'atmosphère est loin d'être apaisante. A qui profite le pourrissement ? » s'interrogent légitimement les citoyens. Le moins que l'on puisse dire est que cette guerre d'usure (il faut l'appeler ainsi au vu de l'entêtement des uns et l'indifférence des autres) risque d'avoir d'autres répercussions politico-économiques dont souffrirait toute une région... Qui est le véritable vainqueur dans cette lenteur qui caractérise le traitement de cette affaire ?