La coopération algéro-italienne dans le secteur de la PME passe à la vitesse supérieure. Plus d'une centaine d'entreprises algériennes devront prendre contact, trois jours durant, avec une délégation d'hommes d'affaires italiens en visite depuis hier à Alger. Une première rencontre d'affaires a été organisée hier à l'hôtel Mercure d'Alger où une quarantaine d'entreprises italiennes opérant dans les secteurs des industries plastique, mécanique, pharmaceutique, sidérurgique, agroalimentaire et autres, ont entamé leurs premières discussions avec des chefs d'entreprises algériens. Lors de l'inauguration de ces rencontres, le ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a indiqué que pas moins de 400 projets proposés en partenariat avec l'Italie ont été recensés par son département. « Il s'agit de projets qui seront discutés entre opérateurs algériens et italiens et qui devront bénéficier par la suite de soutiens financiers prévus dans le cadre des accords bilatéraux entre les deux pays. » Le ministre citera notamment deux établissements chargés de financer ces projets, en l'occurrence la Finalep et Sofinance. Il ne manquera pas de rappeler aussi qu'un accord-cadre de coopération financière a été signé, en décembre 2006, entre la Finalep et la société financière italienne Simest dont l'objectif est de soutenir les projets de partenariat et de joint-venture entre les PME algériennes et italiennes. Pour le vice-président de la chambre de commerce de Milan, Claudio Rotti, les possibilités de partenariat entre les PME des deux pays sont énormes, notamment dans la ville de Milan et la région de la Lombardie qui génèrent à elles seules 35% des échanges italiens avec l'Algérie. Il fera constater cependant que les initiatives, en dehors du secteur énergétique, demeurent peu nombreuses et que « beaucoup reste à faire en matière d'IDE ». C'est pourquoi, « il est aujourd'hui nécessaire de développer la coopération dans le domaine des PME » et de tirer profit des instruments institutionnels et financiers créés dans le cadre des accords signés entre les deux pays. A signaler qu'en 2007, l'Italie demeure le deuxième fournisseur de l'Algérie avec plus de 2,36 milliards de dollars, en augmentation de plus de 27% par rapport à l'année 2006, et reste le second client de l'Algérie, avec plus de 8,94 milliards de dollars.