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Les maquis changent de profils
Nouvelle étape pour le GSPC, rude épreuve pour les services de sécurité
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2008

Avec 23 kamikazes sur 33, Alger est en tête des wilayas d'où des jeunes ont rejoint le GSPC, depuis son ralliement à Al Qaïda, en début 2007. La préparation des attentats du 11 décembre 2007 augure une nouvelle étape dans la stratégie de l'organisation. Elle a fait appel à des réseaux dormants constitués d'universitaires non recherchés. Ce qui met les services de sécurité devant une rude épreuve.
Moins de vingt-quatre heures après le démantèlement de la cellule chargée de la préparation des derniers attentats suicide à Alger, le GSPC tente de détourner l'attention sur cette perte en envoyant un autre kamikaze se faire tuer devant le commissariat de Thenia, wilaya de Boumerdès. Même scénario et même technique. La seule différence est la réaction surprise des policiers en faction devant la bâtisse, obligeant le kamikaze à se faire exploser à quelques mètres de la cible. Les services de sécurité savent que l'organisation terroriste « garde encore ses capacités de nuisance pour récidiver et faire plus de victimes ». Alger semble être la plus visée, surtout quand on sait que 23 jeunes, issus essentiellement des quartiers de Bourouba, la Montagne et Kouba, ont rejoint le GSPC depuis son allégeance à Al Qaïda en début 2007. Tous ont fait le même voyage vers « la mort », avec l'idée de rejoindre la résistance irakienne, après un entraînement dans les maquis du GSPC. A ces 23 éventuels kamikazes, il faudra probablement ajouter d'autres non encore signalés par les parents et qui risquent d'endeuiller à tout moment le pays si les services de sécurité ne mettent pas en échec leurs plans macabres. La tâche reste difficile, mais pas impossible.
Rude surveillance
Les mesures de sécurité imposées autour des bâtiments publics et des ambassades ainsi que le contrôle systématique des véhicules lourds au niveau de tous les points d'accès vers la capitale, avec un apport supplémentaire de plus de 2000 policiers, ont quelque peu réduit la mobilité des terroristes. Ces derniers tentent cependant de desserrer l'étau à travers des actions armées à la périphérie, comme cela a été le cas de l'attentat de Thenia. Des contacts avec les familles des jeunes ayant pris le maquis ont été entrepris par les services de sécurité dans le but de les sensibiliser sur la nécessité d'encourager leurs enfants à se rendre, sachant que ces derniers entretiennent des contacts avec leurs proches. L'initiative n'a pas été vaine, puisqu'un des jeunes a réussi à se constituer prisonnier, il y a trois jours. Il était dans les maquis à Boumerdès, et les informations qu'il a fournies à sa famille et aux services de sécurité confirment ce que de nombreux autres ont affirmé avant lui. D'abord, les jeunes recrues sont isolées des anciens et soumises à une rude surveillance. Elles n'ont droit au téléphone qu'exceptionnellement et ne doivent aucunement se déplacer sans la présence d'un ancien. Leur quotidien est fait d'endoctrinement à l'idée de mourir en Irak et d'entraînement pour s'y préparer. Le fait que la majorité d'entre elles provient de Bourouba, Kouba, El Harrach et Bordj Menaïel, n'est pas fortuit. Ces quartiers sont les lieux d'origine de nombreux membres de la direction du GSPC, notamment celle qui dirige la zone 2, comprenant la capitale et les wilayas limitrophes. Selon toute vraisemblance, les chefs ne font pas confiance à leurs kamikazes puisqu'ils utilisent dans tous les attentats un double système de mise à feu déclenché à distance grâce à un téléphone portable. La meilleure preuve a été donnée par le conducteur de la Mercedes bourrée d'explosifs abandonnée à Hydra, lors des attentats du 11 avril 2007.
Terroristes d'un nouveau genre
En effet, l'explosion n'a pas eu lieu parce que, dans un moment de peur, le terroriste a oublié de mettre en marche le téléphone. Il a donc préféré abandonner le véhicule et prendre la fuite, avant d'être arrêté quelque temps après. Néanmoins, les derniers attentats du 11 décembre 2007, contre le Conseil constitutionnel et le siège de la représentation de l'ONU, ont montré que le GSPC est passé à une autre étape. D'abord, utiliser des jeunes non fichés par les services de sécurité dans les réseaux de soutien, mais aussi faire rallier à lui des universitaires, comme les deux architectes qui ont servi d'éclaireurs dans les attentats du 11 décembre 2007. Ces terroristes d'un nouveau genre jouent le rôle « de l'œil et de l'oreille » de l'organisation parce que insoupçonnables. Ce qui rend leur neutralisation presque impossible, sans informations fournies par les terroristes eux-mêmes. Une étape nouvelle face à laquelle les services de sécurité vont devoir adopter de nouvelles méthodes, basées essentiellement sur le renseignement. Mais sans la conjonction de tous, des efforts de tous les services chargés de la lutte contre le terrorisme et l'implication de toutes les composantes de la société dans cette lutte, le terrorisme ne sera jamais vaincu parce que la route vers les maquis ne sera jamais fermée.


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