Les services de sécurité n'écartent pas l'éventualité de nouveaux attentats kamikazes en Algérie et dans d'autres pays du Maghreb. Le Gspc branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique, usant d'une nouvelle stratégie, choisira désormais, selon des sources très au fait du traitement sécuritaire, ses candidats pour des attentats kamikazes parmi ce qu'on appelle les djihadistes, les moins compétents en matière de combat et ayant des connaissances limitées sur le plan militaire. Peu importe leur âge et leur degré de conviction. Ils seront entraînés et endoctrinés dans le seul but d'aller se faire exploser contre un symbole de l'Etat et d'occasionner le plus grand nombre de victimes. Les nouvelles menaces de la nébuleuse diffusées sur un site Internet ne concernent pas uniquement les pays du Maghreb. Elles visent également certains pays européens dont la France. Les services de renseignements français ont confié que des candidats kamikazes même de nationalité bosniaque mais d'origine maghrébine existent en France et qu'actuellement, une centaine de suspects, font l'objet de surveillance, voire de traque. Beaucoup d'entre eux auraient servi en Irak. Et selon ces mêmes services, malgré la vigilance, personne n'est en mesure d'empêcher un attentat kamikaze. Les terroristes, même affaiblis, finiront toujours par réussir à perpétrer un attentat suicide. En France, il a été établi que 90 islamistes opèrent dans ce sens et ont tissé des liens étroits avec Al Qaîda au Maghreb islamique. Selon des sources, les services de sécurité n'écartent pas l'éventualité de nouveaux attentats kamikazes en Algérie et dans d'autres pays du Maghreb, au même titre qu'une escalade de la violence. La seule réussite du Gspc réside certainement en sa manière de convaincre certains jeunes issus d'une couche sociale vivant à la limite du soutenable. Ces potentiels kamikazes se recrutent parmi des adolescents ayant subi des échecs scolaires, mais aussi des jeunes vivant le chômage en tant que drame. Grâce à ces cellules qu'il a réussi à réactiver dans les régions est du pays, mais aussi à l'Ouest, jusque-là épargné, le Gspc semble, à en croire les nouvelles donnes, avoir réussi à récupérer dans le mouvement, une jeunesse néo-urbaine. D'ailleurs, Abdelmalek Droudkel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, renié même par certains de ses proches collaborateurs comme Salim El Afghani, émir du HDS, en raison justement de la stratégie de kamikaze, est décidé à unifier toutes les phalanges terroristes du Maghreb sous sa coupe. Il vise notamment les réseaux de soutien implantés même à l'étranger, des salafistes pro-Qaïda tapis dans l'ombre et les groupes armés autonomes tels que les groupes affiliés aux Khaouaridj et Al Hidjra ou Takfir. Ce qui est à retenir, selon nos sources, est que le Gspc est incapable de commettre des attentats terroristes réguliers, surtout dans les grandes villes. Par ailleurs, grâce à la stratégie du renseignement les services de sécurité ont réussi à avorter un attentat suicide à Oran. Ce kamikaze a été identifié comme étant Mahdjoub Mohamed, né en 1985 et originaire de Zemmoura située entre Relizane et Tiaret. Il a rejoint katibet El Maout dont le noyau est à Batna. C'est un proche de Houari Bellazak, le kamikaze ayant voulu porter atteinte à la vie du Président, lors d'une visite de travail à Batna, le mois de septembre 2006, et de Brahim Bachir. Katibet El Maout s'est transformée en une cellule chargée de préparer les attentats suicides. Elle est essentiellement implantée à Batna. Elle est dirigée par un certain Ali Méhira alias Abou Raouraoua, et regroupe une cinquantaine d'activistes. Elle agit entre Ouastli et Lambez.