L'agression, mercredi dernier, d'une enseignante pendant l'exercice de ses fonctions par un élève de 1èreAS, a suscité un mécontentement général chez les enseignants du lycée Djaber Ibn Hayane, où ces derniers ont observé un arrêt de travail de deux jours. Les contestataires ont dénoncé, par le biais d'une correspondance adressée aux responsables à tous les niveaux, cet acte abject, et exigé la sanction de son auteur. De son côté, la direction de l'éducation a condamné cette agression et promis à l'ensemble des enseignants de l'établissement précité la prise en charge de leurs doléances. Nous apprenons qu'une plainte, renforcée par un certificat d'incapacité physique de 12 jours, a été déposée par la victime. D'autres établissements ont exprimé leur solidarité par un débrayage, lequel a été suivi dans ceux du chef-lieu de la wilaya. Mettant à profit le climat de tension qui règne à travers les lycées, un noyau tendancieux a tenté, jeudi dernier, de transformer la contestation en mouvement subversif à connotation politicienne. Ainsi, une pétition, aux origines non identifiées, a circulé parallèlement avec la première correspondance rédigée par les enseignants. Le représentant de ces derniers commentera cette situation, disant ceci : « L'instrumentalisation de cette affaire nuit d'abord à la cause de notre collègue, dans laquelle nous nous engageons de manière inconditionnelle. Nous devons aussi déclarer que nous ne nous reconnaissons pas à travers certaines manœuvres contraires à notre ligne de revendication, qui demeure sans coloration partisane et sans tendance ». Et un autre d'ajouter : « Nous refusons de nourrir les ambitions de certains milieux et d'utiliser, comme fonds de commerce, les malheurs du secteur ». Ont défilé en tribuns, pendant 48 heures, plusieurs personnes, chacune prêchant, à sa façon, la manière avec laquelle doit être géré le secteur. Les nostalgiques de l'édification d'un état théocratique ne se sont pas fait prier pour apporter leur grain de sel.