Décrétée mercredi dernier par les enseignants du lycée Djaber Ibn Hayane en signe de protestation contre l'agression d'une enseignante par un élève, la grève a pris hier une autre tournure, puisque les contestataires ont reconduit leur mot d'ordre, suivi cette fois-ci par d'autres établissements. Approchés, certains parmi eux ont parlé d'un autre débrayage de 10 jours. La direction de l'éducation a qualifié cette action de campagne de déstabilisation et de mouvement subversif orchestrée par certains milieux bénéficiant de relais dans le secteur. « Ayant répondu favorablement aux doléances relatives à la sanction de l'auteur, nous ne comprenons toujours pas les causes ni les objectifs d'une autre contestation », a argué le cadre chargé de la communication lors d'un point de presse organisé hier au niveau de la direction de l'éducation. Et d'ajouter : « Nous avons reçu une correspondance-tract anonyme en guise de plateforme de revendications. » Le directeur de l'éducation a, quant à lui, déclaré : « Nous entamons aujourd'hui des séances de concertation avec les directeurs des établissements et les représentants des enseignants. » Il fera remarquer que dépassée cette date, d'autres mesures seront mises en application. Les grévistes, eux, continuent de durcir le ton. Cela fait dire à certains observateurs proches de la direction qu'ils (les enseignants) ne font pas dans la revendication, mais plutôt dans la « subversion ». Qui a tord, qui a raison ? La confusion qui actuellement règne dans le secteur de l'éducation à Souk Ahras n'est certainement pas faite pour y voir clair dans cette affaire qui a toutes les apparences d'être explosive.