Miracle des arts, une nouvelle association musicale de Constantine, a agréablement surpris les amateurs de jazz et s'est fait connaître, en organisant, jeudi soir, un événement musical qui n'a pas été sans rappeler un moment de Dimajazz, le fameux Festival international de Constantine dédié à ce genre musical. Le concert qu'a abrité le théâtre de la ville, à l'initiative de cette association, peu connue jusque-là, a, en effet, comme Dimajazz, mis à l'honneur l'innovation et la fusion des musiques avec la qualité du spectacle en prime. Centré autour d'un groupe français de jazz du nom de Matzik, que l'association a pu faire venir de Rennes (France), le spectacle a été ouvert par un groupe constantinois, Ethnosphère, qui se produit pour la première fois devant un public nombreux. Peu connu jusque-là, ce groupe, qui semble surgir de nulle part, a enflammé la salle, par ses « noubas » new-look, très bien reçues par un public composé en majorité de jeunes avides de nouveautés et ouverts aux innovations bien inspirées. Composé de six éléments, ce groupe ambitionne d'interpréter différemment la musique dite andalouse, actuellement jouée sur le mode de la monophonie, pour y introduire la polyphonie qui « la ferait sortir de son caractère local et lui donnerait une dimension universelle ». Le coup d'essai présenté jeudi soir sous la houlette de Djamel Djaâd, le chef du groupe Ethnosphère a, en tout cas, été bien accueilli par le public qui a très bien répondu aux « mouals » et « inkilab » retouchés par Djabrane Belahmer qui s'occupe des arrangements musicaux au sein de ce groupe. L'association Miracles des arts a également suivi les traces et le bon exemple de Limma, l'initiatrice de Dimajazz, en essayant, comme elle, d'investir le volet formation.