Le groupe de jazz Sinoudj a quitté la ville des Ponts suspendus le temps d'une soirée pour faire découvrir au public algérois ses rythmes mêlant sons traditionnels, dont le malouf constantinois, à des sonorités du Sud algérien. Il s'est produit, jeudi soir au complexe culturel Laadi Flici (théâtre de verdure), à l'initiative de l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Sur scène, quatre musiciens respectivement, à la basse, à la guitare et deux percussions. Après quelques minutes de retard, le spectacle a, enfin, commencé. Un début tout en douceur, avec un accompagnement musical qui ira crescendo, guidé par les solos du guitariste. Le premier morceau interprété, Majaz, est composé spécialement pour le célèbre festival de jazz constantinois, Dimajazz. S'ensuivent, alors, d'autres titres tels qu'Alger Constantine, un morceau dédié au groupe Dakamoune, ou encore le titre Baghdad . Le tout se fera au rythme d'improvisations alternées et celles qui ont suscité le plus d'enthousiasme de la part de l'auditoire ont été celles exécutées par le percussionniste qui a manié deux derboukas avec agilité et entrain. Le public n'était pas nombreux et certaines personnes présentes n'ont pas été conquises par les propositions musicales de la soirée alors que d'autres semblaient savourer chaque note émise. Retour sur le parcours de ce groupe qui semble conquérir de plus en plus de terrain dans le champ musical algérien. Créé il y a une dizaine d'années, le collectif Sinoudj est variable et s'est constitué depuis sa formation de plusieurs membres se produisant parfois en quatuor, quelque fois à 6, 8 et même à 10. Ce groupe s'est surtout fait connaître à travers le festival constantinois Dimajazz. Un des fondateurs du groupe est d'ailleurs également le fondateur du festival constantinois qui réunit chaque année de nombreux amateurs de jazz. Il s'agit du défunt Aziz Djemam qui a marqué les esprits par sa détermination. Depuis sa mort, chaque concert du groupe est dédié à sa mémoire. F. B.