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Une tragédie africaine
Publié dans El Watan le 03 - 02 - 2008


La capitale du Tchad, N'Djamena, est tombée hier aux mains de troupes rebelles qui ont ainsi renversé le régime du président Idriss Deby. Celui-ci était encore retranché, samedi après-midi, dans son palais cerné par les assaillants. Autant que le sort d'Idriss Deby, c'est l'avenir du Tchad qui inquiète l'Afrique dont les les chefs d'Etat et de gouvernement réunis au sommet d'Addis-Abeba en Ethiopie. C'est une crise qui, s'ajoutant à celle du Kenya, fragilise incontestablement un continent déjà fortement éprouvé par nombre de conflits aussi récurrents qu'insolubles. L'Union africaine se voit donc confrontée à un nouveau foyer de tension au Tchad alors que tous les espoirs convergeaient vers une solution de la situation dramatique du Kenya où les affrontements au sein de la population auraient fait un millier de morts. L'Union africaine qui a invité les parties tchadiennes au dialogue n'a pas la capacité d'agir sur les événements en cours au moment où l'ONU avait pris la décision d'évacuer la presque totalité de son personnel à N'Djamena. Il semble aussi que ce sera le cas des ressortissants européens au Tchad. C'est vraisemblablement à la France, qui dispose de bases militaires sur place, que devrait échoir la conduite des opérations si les évacuations devaient avoir lieu. Les miliaires français ne pouvaient pas aller au-delà de cette mission et empêcher l'avancée des troupes rebelles sur N'Djamena. Ces dernières n'avaient pas connu, non plus, de riposte significative de la part de l'armée tchadienne qui les avait laissé prendre, mercredi dernier, la ville d'Oum Hadjer, à 500 km de la capitale dont ils s'étaient ainsi ouvert la voie. Il aura fallu un peu plus de trois jours pour que la rébellion s'empare de N'Djamena qui est tombée après quelques heures de combat. La France, qui a conservé des liens très étroits avec le Tchad, a dénoncé « fermement » cette prise de pouvoir par la force. Le renversement du président Deby est de nature à introduire une inconnue sur l'évolution d'un conflit adjacent, celui du Darfour, qui avait motivé de vives tensions entre le Soudan et le Tchad. La rébellion, accusée par les autorités tchadiennes d'être soutenue par Khartoum, aura ainsi choisi l'alternative la plus inconfortable tant à l'égard de la population tchadienne que de la communauté internationale. Le Tchad, dans ces conditions, risque d'être isolé et de s'exposer à des sanctions pour peu que l'ONU autant que l'Union africaine observent l'esprit et la lettre de résolutions qui disposent de la non-reconnaissance d'un régime parvenu au pouvoir par la force, ce qui serait le cas si le président Idriss Deby était définitivement éloigné de la scène politique tchadienne sous la pression des armes. Il est indéniable aussi que cette violence n'a été rendue possible que parce qu'au Tchad, comme dans nombre de pays africains, les voies de la démocratie n'ont jamais pu s'exprimer et la souveraineté des peuples a été confisquée par des seigneurs de la guerre, trop souvent instrumentalisés pour des enjeux d'hégémonie régionale de puissances qui tirent les ficelles en sous-main. Le drame du Tchad est malheureusement à la mesure d'une Afrique sans cesse contrecarrée dans sa marche vers le développement. Et c'est un échec d'autant plus tragique qu'il est délibérément entretenu.

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