« À la direction générale on nous affirme qu'on est toujours en poste, mais au moment de la paie on n'est pas porté sur les listes de la masse salariale ». Plus d'une quinzaine de travailleurs du CHUO manifestaient, hier matin, leur colère contre la direction générale, suite à leur licenciement. C'est suite à l'application de la décision de la fonction publique, au niveau des entreprises étatiques, de mettre un terme au contrat de travail de chaque fonctionnaire qui été condamné par la justice. « Vers la fin de l'année 2007, nous étions une trentaine concernés par cette décision, seulement maintenant, nous ne sommes que 15 personnes, pourquoi les 15 autres ne font plus partie des personnes suspendues, ils sont à leur poste de travail. Dans mon cas, l'affaire en justice ne concernait pas mon travail, c'était une dispute avec mes voisins, je suis père de trois enfants et je me retrouve sans le sous, je travaille au CHUO depuis 18 ans », dira un agent qui travaillait au niveau du service de sécurité. En colère, des pères de famille nous assuraient : « on ne comprend pas, quand on va à la direction générale on nous affirme qu'on est toujours en poste, mais au moment de la paie on n'est pas porté sur les listes de la masse salariale, ça fait trois mois que ça dure. Ce qu'on demande à ces responsables, c'est d'avoir le courage de nous dire en face qu'on ne fait plus partie des travailleurs du CHUO, qu'on nous remette au moins une lettre de licenciement, pour qu'on puisse au moins savoir où nous en sommes. » Un employé d'un certain âge nous précisera : « je suis au CHUO depuis 37 ans, ils ne veulent même pas me régler mon dossier de retraite, pourquoi sortir par la petite porte, alors qu'on a donné toute une vie à cet établissement ? ». Ils étaient là, assis en face de la direction générale, à attendre un geste ou un message de cette direction pour les réconforter ou leur donner un espoir de réintégrer leur poste de travail.