Plusieurs centaines de travailleurs de l'éducation ont répondu, hier, par leur présence, à l'appel lancé par l'Union des personnels de l'éducation et de la formation à tenir un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation pour dénoncer le fonctionnement de certains services de cette institution, particulièrement le service paie mis à l'index pour son fonctionnement et ses retards dans la prise en charge des situations financières, dont au moins 10 000 sont toujours bloquées. Lors de ce sit-in, qui a duré toute la matinée, les travailleurs n'ont pas cessé de scander des slogans fustigeant les services pointés du doigt et aussi de revendiquer “la décentralisation de la gestion des œuvres sociales en les confiant à des commissions indépendantes au niveau des établissements scolaires”. “La situation à la Direction de l'éducation est préoccupante, marquée par une gestion aléatoire de la carrière des travailleurs et des retards considérables dans la prise en charge des situations financières et une mauvaise coordination entre les services”, est-il écrit dans un rapport adressé au directeur de l'éducation et au wali de Tizi Ouzou. Dans la deuxième partie de ce même document, l'Unpef, qui dit avoir fait un constat catastrophique, s'interroge également : “Où va l'argent des œuvres sociales ? Un argent qui représente, expliquent-ils, 3% de la masse salariale mais dont les travailleurs ne voient jamais la couleur”. À l'issue du sit-in, deux délégations ont été reçues, une par le secrétaire général de la Direction de l'éducation et l'autre par le chef de cabinet du wali, qui ont enregistré les doléances des manifestants. S. Leslous