En mai 2006, le ministre de l'Habitat de l'époque, Mohamed Nadhir Hemimid, s'était rendu sur les lieux et avait promis de régler définitivement le dossier par le transfert de ce quota au programme du logement social. Les 30 logements réalisés à Oued Sly, à 7 km à l'Ouest de Chlef, dans le cadre de la formule APC/CNEP, sont toujours livrés à eux-mêmes, avons-nous constaté sur place. Cette situation dure depuis 1995, date de leur abandon par les services concernés pour des raisons d'ordre financier et sécuritaire, compte tenu de la conjoncture qui prévalait à l'époque. Le projet s'est heurté, semble-t-il, au problème de refinancement des logements inachevés, dont la façade et les murs ont été endommagés. En mai 2006, le ministre de l'Habitat de l'époque, Mohamed Nadhir Hemimid, s'était rendu sur les lieux et avait promis de régler définitivement le dossier par le transfert de ce quota au programme du logement social. « Je n'ai jamais été informé de ce problème, autrement on aurait pu le régler il y a bien longtemps, dans le cadre du traitement global de ce dossier au niveau national », avait-il déclaré. Or, d'après les informations que nous avons pu recueillir à ce propos, aucune décision n'a été prise à ce jour et l'ensemble demeure toujours dans un état lamentable. Une visite effectuée sur place, avant-hier samedi, nous a permis de constater qu'effectivement, le projet est délaissé et subit des dégradations de toutes sortes. Les logements sont ouverts à tous vents, les portes et fenêtres ont été défoncées et leur boiserie enlevée. Dégradations Les riverains, avec lesquels nous nous sommes entretenus, ne s'expliquent pas ce « désengagement incompréhensible » des pouvoirs publics. « Plusieurs délégations officielles ont visité le site et promis des solutions définitives, mais aucune mesure concrète n'a été prise à ce jour. C'est un véritable crime économique, car on ne peut accepter un tel gâchis au moment où la crise du logement frappe de pleine fouet la région », indiquent certains pères de famille. Ce qui étonne le plus, c'est le silence étrange des autorités locales, lesquelles, dans d'autres cas pourtant plus complexes, comme le transfert de terres agricoles et d'espaces forestiers au patrimoine foncier urbain, avaient rapidement trouvé la solution.