Mohamed Zaoui, qui avait élevé haut l'emblème national aux jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, en raflant haut la main la médaille de bronze, vit actuellement dans une situation peu enviable. Né à Nedroma, il est âgé actuellement de 45 ans. Il parle de ses déboires : « Je suis toujours fier d'avoir remporté une médaille de bronze pour mon pays. C'était une première dans l'histoire de la boxe algérienne et des participations algériennes aux jeux olympiques. Je ne pouvais retenir mes larmes quand le drapeau algérien montait dans le ciel californien. » Mais la gloire a une fin. Le plus cruel, c'est l'oubli. Aujourd'hui asthmatique et sans ressources, il vit dans une situation difficile. « Depuis cette consécration, je ne cesse de réclamer mon dû. Je reconnais avoir reçu une avance de 2 000 DA de la fédération algérienne de boxe sur une somme de trois cent mille dinars (300 000 DA) et depuis, plus rien, malgré mes nombreuses missives à la FAB. » Selon l'ex-champion, cette somme représente les frais d'une bourse qui lui avait été accordée à l'époque, à l'issue de sa consécration. Vivant dans le nord de l'hexagone, dans un état piteux, avec quatre enfants à sa charge, Zaoui veut qu'on le reconnaisse comme les médaillés actuels. « Moussa est dans la même situation que moi. J'aime mon pays. Curieusement aujourd'hui, à la FAB, on ne veut pas me recevoir, ce n'est pas juste », dit-il éploré. Les mémoires de nos responsables sportifs méritent d'être dépoussiérées…