Toutes ces légendes devront servir de source d'inspiration à leurs successeurs. Les athlètes algériens, qui avaient fait flotter pour la première fois l'emblème national sur le ciel californien, lors des JO de Los Angeles (1984), sont aujourd'hui, à l'aube de l'ouverture des JO 2008 de Pékin, «presque» oubliés: c'était les Moussa, Zaoui et consorts, qui concrétisaient en médailles olympiques une 1re participation historique de l'Algérie indépendante en 1964 à Tokyo, avec un seul athlète, le gymnaste Lazhari Mohamed. Au total, 11médailles (quatre en or et sept en bronze), ont été obtenues par l'Algérie depuis sa première participation aux Jeux olympiques, qui remonte aux JO de Tokyo (1964). Depuis, les athlètes algériens sont présents régulièrement aux rendez-vous olympiques, à l'exception des JO de Montréal (1976) en raison du boycott suivi par une grande partie des pays d'Afrique, d'Asie et de l'Europe de l'Est, en signe de protestation contre la participation de l'Afrique du Sud, un pays qui pratiquait alors la politique de l'apartheid. Les onze médailles ont été glanées dans deux disciplines seulement à savoir l'athlétisme (3 or - 2 bronze) et la boxe (1 or - 5 bronze). Il a fallu attendre les JO de 1984 à Los Angeles (Etats-Unis), pour voir les athlètes algériens offrir à leur pays les toutes premières médailles de son histoire. Ce sont les éblouissants boxeurs Mohamed Zaoui (- 75 kg) et Moussa Mustapha (81 kg) qui avaient ouvert la brèche à leurs compatriotes lors des éditions suivantes. D'ailleurs, la moisson de la boxe s'est poursuivie à Barcelone avec feu Mebarek Soltani (médaille de bonze), avant de décrocher celle en or quatre ans plus tard à Atlanta (1996), en compagnie de Mohamed Bahari (1996) et enfin Mohamed Allalou et Mohamed Bahari (2000) à Sydney. Le pugiliste algérien, Soltani, décédé il y a quelques années, avait réalisé un authentique exploit en décrochant deux médailles en deux éditions, le bronze (1992) et l'or (1996). Mais c'est l'athlétisme qui reste le sport le plus porteur, avec ses six médailles, dont trois en or, toutes remportées dans l'épreuve reine du 1500m (hommes et dames). L'honneur revient incontestablement à l'athlète Hassiba Boulmerka qui avait été la 1ère à faire retentir Kassaman dans l'immense stade olympique de Barcelone, en remportant haut la main le 1.500m (dames). Son compatriote Noureddine Morceli, malheureux à Barcelone, s'est racheté de fort belle manière quatre années plus tard en montant sur la plus haute marche du podium. L'autre spécialiste de l'épreuve reine, Nouria Benida Merah, remportait, à la surprise générale, la médaille en vermeil aux JO de Sidney. Pour ne pas être en reste, deux médailles de bronze tomberont dans l'escarcelle algérienne grâce aux athlètes Saïd Guerni Djabir (800m), et Abderrahmane Hammad (saut en hauteur). Paradoxalement, aucune médaille d'argent n'a été engrangée, jusque-là, par les sportifs algériens. La seule obtenue par Saidi-Sief Ali au 5000 m à Sydney (2000), qui aurait pu être la 12e au total, lui avait été confisquée par le Comité international olympique (CIO) pour dopage, ce qui lui a valu une suspension de deux ans, qu'il a purgée, ce qui ne l'empêchera pas d'être présent à Pékin, huit ans plus tard avec l'ambition de récupérer «sa médaille».