Le boxeur algérien Mohamed Zaoui, médaillé de bronze aux JO de Los Angeles 1984, est venu spécialement de France pour faire valoir ses droits dans son pays natal. Deux décennies après avoir offert le bronze avec son coéquipier Mustapha Moussa, Zaoui revient à la charge dans le but de réclamer son « bien ». Il se dit abandonné à son propre sort, bien qu'il ait adressé plusieurs correspondances aux hautes autorités du pays. Zaoui (49 ans) estime qu'il est victime de l'indifférence et de la hogra. A son retour de Los Angeles, il reconnaît avoir bénéficié à l'époque d'un appartement à Garidi et d'un fonds de commerce (26 m2) à Maghnia (wilaya de Tlemcen) en guise de récompense pour sa médaille olympique. Ces récompenses lui ont fait oublier la somme de 30 millions de centimes promise par la fédération algérienne de boxe. Cette dernière lui avait avancé seulement 2 000 DA. Au fil des années, Zaoui, qui vit à Lille avec ses quatre enfants, ne pensait jamais que son fonds de commerce allait être un jour menacé. Selon lui, l'APC de Maghnia veut accaparer son local commercial et personne ne connaît les raisons. Toutefois, après une bataille juridique, la justice a fini par trancher en sa faveur. Malgré la décision de justice, l'APC n'entend pas renouveler le bail. Une situation qui l'a contraint pour la énième fois à lancer un SOS : « Je ne demande pas la charité, je veux seulement mon droit en tant que citoyen algérien qui a honoré son pays. Je végète dans la pire des détresses », affirme Zaoui.