La composante du conseil municipal de Oued Djemaâ dans la wilaya de Relizane issue des dernières élections locales et constituée d'une mosaïque de courants politiques (FNA, RND, PT, FLN, Islah, Nahda et MSP) vit depuis l'installation de son exécutif une situation tendue entre ses onze membres. Situation qui risque, selon les observateurs, de peser de tout son poids sur la bonne marche des affaires de la commune qui enregistre, il le faut le dire, un déficit criant en matière de développement. Ceci en cas où elle ne ferait pas l'objet de la dissolution comme avancée par le chef du gouvernement. En effet, toutes les séances de délibération programmées ont été rejetées par les membres opposants et protestant contre la volonté du maire d'obédience FNA qui, quoiqu'il a réalisé une faible majorité de 3 sièges sur 11, n'a pas hésité à désigner ses deux pairs en tant que 1er et 2e adjoints. Tout en campant sur leur position de ne cautionner aucune délibération, les détracteurs ne cessent de se demander comment la tutelle a pu valider un pareil choix. Un choix qui, à en croire leurs dires, ne peut que consacrer la paralysie de la municipalité et par ricochet renvoyer les aspirations de la population aux calendes grecques. De ce fait, les élus protestataires sollicitent encore une fois les instances concernées d'intervenir pour remédier à la situation afin de donner à leur assemblée l'assurance utile et la stabilité voulue pour pouvoir lancer la roue du développement. « Nous sommes des élus responsables et nous refusons ce blocus, seulement nous luttons pour une équité, car nous sommes persuadés de notre apport et convaincus que les postes ne sont pas des butins à se partager, si on est venu c'est réellement pour servir la population », a tenu à affirmer un des opposants.