Les enseignants du CEM Chemmouma, à la périphérie sud de Mostaganem, ont observé un arrêt de travail de deux heures en signe de solidarité avec leur collègue B. S., qui venait d'être agressée à sa sortie de l'établissement. En effet, c'est au moment où elle franchissait le portail du CEM qu'elle fut prise à partie par deux agresseurs. Un ancien élève lui tordait le bras et la sœur aînée d'un jeune élève, que l'enseignante venait de renvoyer, lui assène des coups, la projetant violemment à terre. Dans sa chute, l'enseignante percutera le sol, ce qui lui provoquera une plaie frontale et plusieurs traumatismes. Le médecin qui l'a auscultée relèvera une seconde blessure à la racine du nez, un traumatisme gingival et un autre au niveau de la boite crânienne. Il établira un certificat d'arrêt de travail de 20 jours. La victime de cette agression était à sa quatorzième semaine de grossesse et c'est un miracle si ce fâcheux incident n'a pas mis un terme à cette gestation avancée. Les collègues, qui se sont manifestés en cessant le travail, voulaient également attirer l'attention des autorités sur les dangers qu'ils encourent quotidiennement dans et à proximité de cet établissement, dont la mitoyenneté avec un stade et la fragilité de la clôture constituent une source de débordement de la part d'une jeunesse désoeuvrée. Récemment, c'est la voiture d'un autre enseignant qui sera prise à partie par un groupe de voyous qui n'hésiteront pas à lui fracasser le pare-brise à coups de pierres. Une autre enseignante aurait été aspergée au visage avec de l'acide sulfurique, alors qu'elle assurait son cours. La répétition de ce genre d'incidents est la preuve que la violence n'est plus seulement l'apanage des lycéens et des universitaires.