L'hebdomadaire chrétien français La Vie rapporte dans son édition de jeudi qu'un prêtre catholique vient d'être condamné en correctionnelle par le tribunal d'Oran à deux ans de prison, dont douze mois avec sursis, « pour célébration d'un culte dans un lieu non reconnu par le gouvernement ». Paris : De notre bureau Le journal indique que ce prêtre, du diocèse d'Oran, serait « ainsi la première victime de l'ordonnance présidentielle du 28 février 2008 qui encadre la ‘‘liberté'' des cultes non musulmans ». Le prêtre, Pierre Wallez, était prévenu pour avoir organisé une prière commune avec des migrants africains chrétiens, à Maghnia. Selon le journal, ce type de célébration religieuse est habituel depuis une décennie au moins. Le journal ajoute que le curé incriminé a toujours « pris soin de n'organiser son temps de prière qu'en présence de chrétiens… dans une ville-carrefour, bien connue des migrants », sans aucun souci de prosélytisme. Pierre Wallez a fait appel de cette décision. Enfin, La Vie souligne que depuis quelque temps, l'Eglise catholique « éprouve de grandes difficultés à obtenir des visas pour ses clercs », et de donner l'exemple d'un supérieur de France des jésuites qui n'a pas décroché le sésame pour rendre visite à la poignée des frères de son ordre installés encore à Oran, Alger et Constantine. D'autre part, un médecin algérien, arrêté en même temps que le prêtre, le 9 janvier, a lui été condamné à 2 ans de prison. Il lui est reproché d'avoir détourné des médicaments d'un hôpital remis aux migrants. L'hebdomadaire prend sa défense en expliquant : « D'après nos informations, ces remèdes auraient été financés par des fonds de la Caritas (Ndlr : association caritative catholique) du diocèse d'Oran ».