Les quatre personnes, une mère et ses trois filles, victimes d'une explosion de gaz butane jeudi dernier, à El Karimia, 30 km au sud-est de Chlef, attendent toujours leur transfert dans un établissement spécialisé dans la capitale. Une demande devait être faite en ce sens hier par les médecins et la direction de l'hôpital Ouled Mohamed de Chlef, où sont hospitalisés les quatre membres de la famille Bekkoume, dont le père est décédé il y a quelques années. Rappelons que l'une des trois filles brûlées au 2e degré, dont l'état est jugé grave, a été évacuée dans la soirée de jeudi dernier vers le CHU d'Oran, mais les urgentistes de l'hôpital ont refusé, dit-on, de l'admettre, prétextant l'absence d'une demande préalable de transfert. « Elle n'a même pas été examinée par le personnel médical du CHU d'Oran, elle a été aussitôt renvoyée vers Chlef dans l'ambulance qui la transportait », nous a indiqué une proche, laquelle rend hommage, par ailleurs, au personnel médical de l'hôpital de Chlef pour sa prompte intervention. D'une extrême gravité, la réaction du CHU Oran nous a été confirmée par une source hospitalière locale qui précise que « devant la gravité de l'état de la brûlée, nous avons décidé immédiatement de l'évacuer vers Oran à 1h ». La jeune femme (19 ans), ses deux sœurs âgées de 13 et 20 ans, ainsi que sa mère souffrent de brûlures graves au visage et au niveau des membres inférieurs et supérieurs. Elles nécessitent donc une prise en charge urgente dans un centre spécialisé pour brûlés à Douéra ou à Alger. Il faut faire vite avant qu'il ne soit trop tard, car leur état ne fait que s'aggraver. Pour rappel, les quatre personnes étaient à l'intérieur de leur domicile à El Homr, au sud d'El Karimia, lorsque la bouteille de gaz butane utilisée dans la cuisine a explosé au moment du dîner. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cette déflagration.