Le personnel médical de l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) de gynécologie obstétrique est depuis samedi en grève, selon un communiqué remis à notre bureau. L'agression dont a fait l'objet, le week-end dernier, le Dr Aboubakr, médecin chef de l'EHS, est à l'origine de ce débrayage. « L'ensemble des médecins résidents est en grève en soutien à (notre) chef de service (…) qui a été agressé physiquement et verbalement dans son bureau », est-il précisé dans le communiqué. Le Dr Aboubakr a été violement agressé par un agent de sécurité exerçant à l'EHS. Des médecins se sont déclarés, hier, « profondément préoccupés » par la recrudescence d'actes de violence au sein des établissements hospitaliers. Selon eux, la direction de la Santé et de la Population (DSP) a été alertée au sujet de ces agissements fréquents afin de prendre les dispositions qui s'imposent. Par ailleurs, les médecins résidents de l'EHS ont appelé à une grève illimitée en raison de la dégradation des conditions de travail à la maternité. Ils ont pour cela déposé un préavis de grève pour le samedi, le dimanche et le lundi. Par ailleurs, ils déplorent l'arrêt du programme opératoire depuis plus d'un mois, le manque de documentation et le risque qu'encourent les résidents en opérant des malades, en l'absence de matériel médical approprié. Une plate-forme de revendications socioprofessionnelles a, en outre, été communiquée à l'administration hospitalière.